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La "demi-journée de concertation" des profs sur les programmes provoque la colère de parents

Des fédérations de parents d'élèves ont entamé des démarches contre ce temps de concertation des enseignants qui suppose de faire sauter une demi-journée de cours. Explication.

Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une salle de classe de l'école primaire de Soueix (Ariège), le 4 septembre 2013. (PASCAL PAVANI / AFP)

Mais qui va garder les enfants ? En Ile-de-France, des fédérations de parents d'élèves ont saisi la justice pour obtenir l'annulation de la "demi-journée de concertation des enseignants sur les programmes".

Car cette demi-journée, qui doit avoir lieu d'ici le début des vacances de la Toussaint le 18 octobre, doit se tenir à la place d'un temps de cours, faisant donc sauter une demi-journée de classe. Francetv info revient sur cette polémique.

A quoi sert la demi-journée de consultation des enseignants ?

Le ministère de l'Education nationale a annoncé, à la mi-septembre, la mise en place d'une demi-journée de concertation des enseignants sur les programmes, prévue entre le 22 septembre et le 18 octobre.

"Cette consultation revêt un caractère exceptionnel par son ampleur. Plus de 800 000 personnels d’enseignement, d’éducation et d’encadrement sont invités à y participer. (...) Dans les écoles et les collèges, une demi-journée banalisée est organisée afin de permettre aux personnels de se réunir et d’échanger", précise le site du ministère.

Objectif : les enseignants de maternelle devront plancher sur le futur programme propre à leurs niveaux, ceux de l'école élémentaire et du collège sur le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

Pourquoi les parents d'élèves sont-ils en colère ?

Cette demi-journée banalisée est programmée sur le temps d'enseignement. Les parents ont donc appris, le plus souvent via le carnet de correspondance, que leurs enfants auraient une demi-journée de classe en moins. Et qu'ils auraient à le gérer, si la mairie n'a pu organiser de service minimum d'accueil.

D'où leur colère. D'autant que, rappelle Le Parisien, les deux principales fédérations de parents d'élèves, la FCPE et la PEEP, avaient d'abord réclamé que cette consultation soit organisée "en dehors du temps de classe".

Quels sont les moyens d'action des fédérations de parents d'élèves ?

Dans l'académie de Créteil, qui est aussi une de celles qui comptent le plus de journées d'absence de professeurs des écoles non remplacés, deux fédérations départementales de parents d'élèves, la PEEP du Val-de-Marne et la FCPE de Seine-et-Marne ont saisi la justice et déposé un recours au tribunal administratif pour demander l'annulation de la demi-journée litigieuse.

Elles ont obtenu satisfaction avant même la décision de justice puisque le rectorat de Créteil a annoncé, mercredi 8 octobre, la suspension de ce temps de concertation, prévu lundi 13 octobre, dans les deux départements en question. De ce fait, les deux associations ont retiré leurs recours. Mais pour le ministère de l'Education, selon Le Figaro, il ne s'agit que d'un report. La demi-journée "aura bien lieu", mais "à une autre date".

Et la bataille n'est pas forcément finie : Le Figaro annonce également que la FCPE "a déposé un nouveau recours pour la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise", et que "Paris devrait leur emboîter le pas et s'engager dans la procédure judiciaire".

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