La jeune Pakistanaise Malala décroche le prix Sakharov
En décernant le prix Sakharov 2013 à Malala Yousafzai, le
Parlement européen a voulu rendre hommage "à la force incroyable de cette
jeune femme. Malala se bat pour que tous les enfants aient droit à l'éducation.
Ce droit à l'éducation des jeunes filles est trop souvent oublié ", a
déclaré ce jeudi Martin Schultz, le président de l'hémicycle européen.
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Le visage de cette jeune femme de 16 ans a commencé à faire
le tour du monde il y a un an. Le 9 octobre 2012, deux tueurs talibans font
irruption dans le bus scolaire qui la ramène de l'école. L'un d'entre eux lui tire une
balle dans la tête à bout portant. Après six jours de coma, elle se réveille
dans un hôpital de Birmingham, en Angleterre. Pourquoi avoir voulu la
tuer ? Depuis ses onze ans, cette fille de directeur d'école raconte la peur et
la privation d'éducation imposée par les talibans dans sa vallée pakistanaise.
"La plume est plus forte que l'épée "
Depuis
qu'elle vit en Grande-Bretagne, l'adolescente est devenue une icône du droit à
l'éducation. Son autobiographie, "Moi, Malala", s'annonce comme un
best-seller avec une sortie en cinq langues cette semaine. Le prix Sakharov s'inscrit
dans la longue liste de distinction internationale qu'elle a reçue ces derniers
mois : Anna Politkovskaïa, Fondation Clinton ou encore Amnesty International. Elle
est également pressentie pour le prix Nobel décerné ce vendredi.
Une
popularité qui agace au Pakistan. Après l'annonce du prix Sakharov, l'un des
porte-paroles des talibans dit qu'elle "n'a rien fait. Les ennemis de
l'islam lui ont décerné ce prix car elle a abandonné la religion musulmane pour
se convertir à la laïcité". Au siège de l'Onu l'été dernier, elle avait
affirmé que "la plume est plus forte que l'épée" et qu'elle ne
ressent "aucune haine envers le taliban" qui l'a attaquée.
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