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Le nombre de décrocheurs scolaires est passé sous les 100 000 en 2016

C'est "encore beaucoup trop", estime la ministre de l'Education nationale, lundi, qui y voit tout de même "un cap symbolique". En 2015, 107 000 jeunes étaient en situation de décrochage, selon enquête emploi de l'Insee.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des élèves de terminale débutent l'épreuve de philosophie, au baccalauréat, à Paris, le 16 juin 2011. (MARTIN BUREAU / AFP)

Le nombre de jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification est descendu sous les 100 000, en 2016, a annoncé lundi 14 novembre Najat Vallaud-Belkacem. "Nous avons, cette année, passé un cap symbolique très fort", a déclaré la ministre de l'Education nationale, lors d'un séminaire sur le décrochage scolaire.

Le décrochage devrait ainsi concerner 98 000 jeunes en 2016, selon un indicateur provisoire du ministère, après 107 000 en 2015 et 110 000 en 2014, d'après l'enquête emploi de l'Insee. "C'est encore beaucoup trop, mais de tels résultats doivent nous inciter à renforcer nos efforts, à les amplifier", a fait valoir la ministre. Si le cap est symbolique, le résultat reste toutefois en dessous de l'objectif fixé par François Hollande de diviser par deux le nombre de décrocheurs pendant son quinquennat pour passer de 140 000 à 70 000 par an.

Pour 2016-2017, "nos projections nous donnent à voir que nous serons en dessous des 80 000 jeunes sortant du système scolaire sans qualification", car "nos dispositifs montent en puissance", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, qui avait lancé un plan de lutte contre le décrochage en novembre 2014, après de précédentes mesures prises par ses prédécesseurs Luc Chatel et Vincent Peillon.

"Non-assistance à jeunesse en danger"

"Certains pensent qu'il suffit de dire : 'Allez, bougez-vous !' ou de mettre les jeunes dans des casernes pour tout résoudre", a-t-elle lancé, taclant sans le nommer Nicolas Sarkozy. "Cela occulte" la "diversité des profils des décrocheurs" et le fait que "si vaincre le décrochage était facile, alors le phénomène aurait disparu depuis longtemps, a-t-elle estimé. On ne peut pas laisser un jeune quitter le système scolaire (...) sans avoir un sentiment de non-assistance à jeunesse en danger."

De nouvelles mesures sont entrées en vigueur cette année : la possibilité généralisée pour des jeunes en voie de décrochage de faire une pause, dans le cadre d'un stage en entreprise ou d'un service civique, puis de reprendre leur scolarité, le droit pour les recalés au baccalauréat, au brevet de technicien ou au CAP, de redoubler une fois dans leur établissement, la possibilité de demander à changer de domaine ou de voie jusqu'aux vacances de la Toussaint, décision laissée, in fine, à la discrétion des chefs d'établissement.

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