Matières scientifiques : les élèves français à la traîne
La Finlande est encore en tête du classement. Depuis 2000, le système éducatif finlandais est loué pour ses vertus d’apprentissage et d’adaptation des élèves à la vie active. Il faut dire qu’en 1991, à la chute de l’URSS, le pays a perdu son commerce d’état avec son puissant voisin et s’est retrouvé avec un taux de chômage de 20%. La firme Nokia se lance dans la téléphonie mobile et demande rapidement la formation de milliers d’ingénieurs et de techniciens informatiques. Le système éducatif s’adapte grâce à l’autonomie des établissements qui gèrent leur budget et recrutent parfois même leurs enseignants. Des enseignants qui plus est bien formés avec souvent une double compétence.
Depuis le ministère de l’Education nationale finlandais ne cesse de recevoir des demandes d’autres pays pour comprendre son succès. Parmi les explications avancées : la scolarité plus tardive des élèves, un peu moins d’élèves par enseignants, l’homogénéité de la population. Il n’y a aussi que 580.000 élèves, un seul syndicat enseignant (96% de la profession) qui n’a pas fait grève depuis 1984. En France, on compte 12 millions d’élèves et 900.000 enseignants. Difficile d’appliquer les mêmes recettes.
Dans la suite du classement PISA on trouve Hong-Kong et le Canada. Ce dernier a adopté de nouvelles méthodes venues de Finlande comme de supprimer les notes et les examens pendant la scolarité jusqu’au baccalauréat mais il pourrait revenir dessus. A la 25ème place, les Français n’obtiennent pas la moyenne en sciences et dégringolent en maths où ils passent en dessous de la moyenne européenne.
Pire, ils sont font passer devant par les Autrichiens et les Allemands qui ont pourtant des volumes et des problèmes comparables au système français.
Autre constat qui fait mal : non seulement la France n’est pas bien classée mais en plus elle chute. Lors de la dernière étude PISA, la France parvenait à se classer dans les 15 premiers.
Anne-Laure Barral
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