Menaces d'attentats via les espaces numériques de travail de collèges et lycées : "Il n'y aura pas d'impunité", promet la ministre de l'Éducation

La semaine dernière, près de 130 établissements ont reçu des menaces via leur ENT. Le plan Vigipirate est à son niveau le plus élevé. "Absolument tout" est fait pour sécuriser les établissements, assure Nicole Belloubet sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale, le 26 mars 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il n'y aura pas d'impunité" à l'encontre des auteurs des menaces d'attentats et d'actes malveillants qui ont visé depuis la semaine dernière près de 130 lycées et collèges via leurs espaces numériques de travail (ENT), promet mardi 26 mars sur France Inter Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale. Ces menaces ont notamment été répertoriées dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et l'Île-de-France. À chaque fois "le parquet a été saisi et une enquête est en cours", précise la ministre. Elle soutient que "lorsque les auteurs seront connus, les sanctions [seront] très lourdes", rappelant que "cela peut aller jusqu'à des peines de prison".

Nicole Belloubet explique que ces menaces proviennent de piratage de "certains comptes" et que "ce n'est pas le système entier qui est pénétré". Face à ces menaces, le ministère a donc "suspendu les messageries de l'ENT". "Nous identifions les comptes piratés et nous allons ensuite procéder à leur réinitialisation", ajoute-t-elle. La ministre de l'Éducation nationale assure qu'il est encore "trop tôt pour [être] sûrs de ce qui se passe", mais elle soutient ne pas avoir "d'indications selon lesquelles ce serait des attaques autres que françaises".

La ministre juge "extrêmement choquante" cette situation. Elle "comprend que des parents et élèves soient très bouleversés de voir certaines vidéos" jointes à certains messages. Nicole Belloubet soutient que le gouvernement "a mis en place la mise en sécurité des personnels et des élèves", évoquant aussi "les levées de doute" effectuées par les forces de l'ordre. Elle revient également sur le relèvement du plan sécuritaire Vigipirate à son niveau le plus élevé, "urgence attentat", décidé après l'attentat près de Moscou. La ministre de l'Éducation nationale promet qu'"absolument tout" est fait "pour que les parents soient rassurés et que les élèves puissent travailler dans des conditions sereines". "Dans le cadre du plan urgence attentat, l'opération Sentinelle nous permet de mieux sécuriser encore les abords des établissements scolaires", assure-t-elle.

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