"On ne se doute pas qu'on peut mourir lors d'un week-end d'intégration" : une campagne de prévention va être lancée
Le frère d'un étudiant décédé en 2017 témoigne de la nécessité de mieux encadrer les fêtes de début d'année universitaire. Il a participé à une campagne d'information prévue le 10 octobre.
Pour éviter que les week-ends d'intégration ne virent au pire, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, réunit mercredi 10 octobre associations étudiantes et universités pour signer une charte de bonne conduite. Elle sera accompagnée d'une campagne de sensibilisation, appuyée par une vidéo dans laquelle témoigne une famille endeuillée en 2017.
David avait 20 ans. Il est mort en septembre 2017 au cours du week-end d'intégration de sa faculté en Bretagne. Peu de sommeil, beaucoup trop d'alcool, le jeune homme s'est senti mal dans la soirée. Laissé seul sous une tente, il a été retrouvé inanimé le lendemain matin. Ça ne peut plus durer, ça ne doit plus se reproduire, estime son frère aîné Sébastien, qui s'engage aujourd'hui dans la campagne de prévention. "Quand on est jeune, on ne se doute pas qu'on peut mourir lors d'une soirée ou d'un week-end d'intégration, affirme-t-il. C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait des gens qui surveillent ceux qui seraient potentiellement en danger ou bien une unité médicale dédiée, demande le jeune homme. C'est possible ce genre de choses, encore faut-il se donner les moyens. Cela n'a pas été le cas, il y a un an."
Lors du week-end d'intégration de David, personne n'a appelé les secours.
Le frère d'un étudiant décédé au cours d'une fête d'intégrationà franceinfo
Quelques règles de bon sens pour éviter le drame, sans devoir pour autant interdire les week-ends d'intégration, c'est aussi le discours du ministère. La charte bientôt publiée s'appuie sur un guide pratique, déjà distribué à la rentrée en enseignement supérieur. Il préconise de ne pas prévoir un stock d'alcool supérieur à quatre verres par participant, de proposer davantage de boissons non alcoolisées, notamment en fin de soirée. Il conseille aussi de former les organisateurs, même s'ils sont étudiants, à repérer les personnes à risque et les victimes de coma éthylique.
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