Peillon devant les députés : "Reconstruire l'école avec des bases solides"
L'Assemblée nationale se penche depuis lundi après-midi sur l'un des textes majeurs de ce début de quinquennat de François Hollande. " Refonder l'école de la République " , c'était avant tout la promesse du candidat Hollande, dont la campagne était fortement axée sur des mesures en faveur de la jeunesse. Mais il aura fallu du temps pour que le projet de loi arrive enfin devant la représentation nationale : cinq mois de retard sur le calendrier initial, une longue concertation avec les syndicats enseignants ou encore les parents d'élèves, et quelques "fuites" qui auront fait jaser.
Plus de 1.400 amendements
Et comme pour tout projet jugé important, le nombre d'amendements, déposés ou non par l'opposition, est à l'avenant. Cette fois, plus de 1.400 amendements ont été déposés sur le texte.
"La méthode que je vous propose, elle est une méthode de rassemblement." (Vincent Peillon)
À la tribune de l'Assemblée nationale lundi après-midi, celui qui porte la loi, le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon, a ouvert les débats qui s'annoncent d'ores et déjà animés.
La mesure qui crée le plus de crispations est sans doute la création de 60.000 postes d'enseignants, sur toute la durée du quinquennat. Mais les débats devraient également se cristalliser sur d'autres sujets polémiques, comme le retour de la semaine de quatre jours et demi à l'école primaire, déjà fixée par décret, ou encore la réduction des vacances d'été. Pour Vincent Peillon, l'ambition de la loi d'orientation et de programmation suit un but : " Accorder enfin la priorité au primaire " . Mais, selon le ministre, "de nouveaux chantiers sont ouverts : le collège unique, l'éducation prioritaire, les lycées professionnels, aucun sujet ne saurait être tabou, et certainement pas celui du métier d'enseignant" .
L'UMP vent debout
L'opposition parlementaire, l'UMP en tête, a déjà annoncé la couleur, dénonçant un projet " d'une grande pauvreté " , selon les mots du député de la Marne et ancien ministre Benoist Apparu.
Et, de fait, l'UMP a déposé, en préambule aux débats dans l'hémicycle lundi, une motion de rejet préalable. Benoist Apparu, à la tribune : " Nous sommes déçus par votre projet de loi " . Pour le parti d'opposition, les mesures de créations de postes coûtent cher en temps de crise, tout comme une éventuelle réduction des vacances d'été. Pour résumer, toujours selon Benoist Apparu : " La difficulté c'est que quand vous parlez de loi de refondation encore faut-il véritablement toucher les refondations du système scolaire. Or, dans le texte comme dans le rapport, c'est malheureusement le vide sidéral " .
Les débats à l'Assemblée nationale doivent durer toute la semaine, avant un vote solennel des députés le 19 mars prochain.
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