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Plus de la moitié des recalés du bac décrochent complètement

L'étude commandée par le ministère de l'Education montre que dans un cas sur deux, un élève qui a raté son bac finit par décrocher complètement. Et les proportions sont plus importantes dans les filières professionnelles.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Lycée Condorcet à Paris © MaxPPP)

Ne pas obtenir son baccalauréat du premier coup est donc un facteur important dans le décrochage scolaire. L'étude présentée ce mardi par le ministère de l'Education s'est concentrée sur les 83.000 recalés de 2013 et leur situation en 2014. Résultat : en moyenne, seulement un élève sur deux retente l'examen l'année suivante.

Des disparités en fonction des filières

Mais cette moyenne cache des disparités importantes : en filières générale et technologique, ils sont sept sur dix à repasser l'examen alors qu'en lycée professionnel, seulement trois sur dix retentent leur chance.

Catherine Moisan, directrice de la DEPP (direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) au ministère de l'Education, est assez surprise par les résultats de cette étude. Elle ne s'attendait pas à autant de décrochages en filière professionnelle.

"Il faut rappeler que ça vaut le coup de retenter le bac" Catherine Moisan, ministère de l'Education

Mais, même après la deuxième tentative, tous les élèves n'obtiennent pas le bac. Finalement, plus de 50.000 d'entre eux sont sortis complètement du système, sans aucun diplôme.

"L’enseignement professionnel est encore vu comme une voie de relégation où on met les élèves en échec et forcément cela produit de l’échec", explique Jérôme Dammerey, co secrétaire général SNUEP FSU, à Marie Bernardeau

L'âge et la note, facteurs aggravants

Plus les élèves sont âgés, plus ils décrochent. S'ils ont moins de 8 au bac la première fois, ils ne se représentent pas. Et l'étude montre aussi que les apprentis ont davantage tendance à abandonner en cas d'échec.

Or le baccalauréat reste un rempart contre le chômage. D'après le CEREQ, le centre d'études et de recherches sur les qualifications, la moitié des jeunes sans aucun diplôme n'a pas trouvé d'emploi trois ans plus tard.

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