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Plus de trois millions d'enfants réfugiés à travers le monde ne sont pas scolarisés

Plus de la moitié des enfants réfugiés dans le monde ne vont pas à l'école, selon un rapport publié vendredi par le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU.

Article rédigé par Eric Biegala
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Deux fillettes dans un camp de réfugiés, en Syrie, le 28 septembre 2016. (DELIL SOULEIMAN / AFP)

Sur les 7,1 millions d'enfants réfugiés à travers le monde, 3,7 millions d'entre eux ne vont pas à l'école, d'après un rapport du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU, publié vendredi 30 août. D'après ce rapport, ce sont les adolescents qui sont en majorité exclus de la scolarité. "Plus les enfants grandissent, plus les obstacles qui les empêchent d'accéder à l'éducation deviennent difficiles à surmonter", nous dit le HCR.

Selon l'organisation internationale, les réfugiés les plus jeunes suivent effectivement une scolarité, pour les deux tiers d'entre eux. Seulement 63% des enfants réfugiés fréquentent l'école primaire, contre 91% dans le monde. Il s'agit souvent de cours dispensés dans des camps, en dehors du cursus scolaire normal des pays d'accueil, dans des classes surchargées. C'est dans la tranche d'âge au-dessus, chez les adolescents en âge d'être au collège ou au lycée que le bât blesse le plus : 84% des adolescents effectuent des études secondaires, alors que les réfugiés ne sont que 24% à poursuivre le cursus.

La barrière de la langue et le manque de moyens

Plusieurs freins les empêchent de pouvoir être scolarisés, notamment matériels. "Il n’est pas rare, dans les situations dans lesquelles on travaille, d’avoir un professeur pour 100 élèves. Pas assez de salles de classes, pas assez de professeurs", précise Céline Schmitt, porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés de l'ONU. Deuxième problème : la langue. L'adolescent "parle peut-être une autre langue, et donc il faut organiser des cours de rattrapage de langues", explique la porte-parole. "L’autre frein est aussi la situation dans laquelle se trouve la famille qui n’aura peut-être pas les moyens de permettre aux enfants d’aller à l’école, et qui parfois aussi demande aux enfants de contribuer à la vie de la famille, y compris par du travail", ajoute Céline Schmitt.

La majorité des enfants réfugiés en âge d'aller à l'école vivent en Turquie, au Liban, au Pakistan, au Soudan et en Ouganda. Cinq pays mitoyens de zones de crise, où il faudrait mettre en place en priorité des écoles et professeurs.

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