Couac au PS sur la création de postes dans l'éducation
Jérôme Cahuzac, responsable des questions budgétaires dans l'équipe de campagne de Hollande, a provoqué une réaction de la gauche du PS, en affirmant que les 60.000 postes annoncés par le candidat PS dans l'éducation se feraient par "redéploiements".
Jérôme Cahuzac, député PS du Lot-et-Garonne, président de la commission des finances de l'Assemblée, et en charge des questions budgétaires dans l'équipe de campagne de François Hollande, a jeté un froid en affirmant dimanche sur France 5 et lundi sur France 2 qu'"il n'y (aurait) pas de postes supplémentaires créés dans la fonction publique d'Etat, pour une raison assez simple, c'est que la France n'en a tout simplement pas les moyens".
Résultat, pour M.Cahuzac, la création de 60.000 postes dans l'éducation nationale annoncés par François Hollande se ferait par "redéploiements".
"Nous sommes surpris de l'interprétation faite hier par Jérôme Cahuzac de la proposition ambitieuse de François Hollande de créer 60.000 postes d'enseignants dans l'Education nationale", ont rétorqué mardi Benoît Hamon, porte-parole du PS, Henri Emmanuelli, député des Landes, et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, dans un communiqué commun.
"Après cinq ans de suppressions de postes, en application du non remplacement dogmatique d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les services publics, en particulier l'école, se retrouvent en première ligne", relèvent ces responsables socialistes, etiquettés à la gauche du parti.
Des suppressions de postes dont se plaint lui même Jérome Cahuzac sur internet et sur Twitter.
Un communiqué de la campagne de François Hollande sur l'enseignement supérieur, signé Vincent Peillon, chargé du Supérieur dans la campagne, revient aussi sur le fait, selon lui, que "le budget réel des universités est en réalité en baisse de 0,8% et la plupart des universités en difficulté financière ne pourront donc pas faire face à leurs dépenses de fonctionnement habituelles".
Précision de François Hollande
François Hollande, a précisé au Monde, mercredi 18 janvier au matin, qu'il y avait chaque année « 60 000 départs à la retraite dans la fonction publique d'état. 30 000 ne sont pas remplacés aujourd'hui. C'est sur cette enveloppe que nous prendrons les 12 000 postes ».
Ce débat tombe mal pour l'équipe du PS à quelques jours du premier grand discours de campagne de François Hollande et la droite s'est évidemment emparée de ce débat interne. "Après les atermoiements sur l'avenir du nucléaire, le maintien de la filière Mox, le choix d'un local de campagne, le maintien du quotient familial, c'est au tour de la portée de la mesure phare du candidat Hollande de faire l'objet de controverse au sein de son équipe, a souligné l'UMP dans un communiqué.
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