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Éducation : la prime de 3 000 euros promise aux enseignants de REP+ sera finalement progressive

Le candidat Macron avait promis une prime de 3 000 euros pour les enseignants des quartiers très défavorisés. À la rentrée, elle sera de 1 000 euros, avant une montée en charge progressive, mais le bonus ne sera pas forcément versé à tous.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une école des Landes classée en REP, où les classes de CP sont désormais en effectif réduit.  (DEQUIER LO?C / MAXPPP)

Pendant la campagne de la présidentielle, Emmanuel Macron avait promis une prime de 3 000 euros pour les enseignants des quartiers très défavorisés. En septembre, elle sera de 1 000 euros, avant une montée en charge progressive. En 2019-2020, 2 000 euros pourront être versés, avant que la totalité de la somme promise ne soit distribuée en 2020-2021, mais selon des modalités encore imprécises. 

Un bonus encore en réflexion

Cette prime concernera les 41 000 enseignants de maternelle, élémentaire et collège en REP+, mais aussi les chefs d'établissements et les agents administratifs. Dans ces établissements situés dans des quartiers défavorisés et où les classes de CP ont été dédoublées à la rentrée 2017, les enseignants touchaient déjà une indemnité de 2 300 euros par an. Avec 3 000 euros de plus, cela fait 450 euros par mois. Toutefois, il y a un mais..., explique Édouard Geffrey, directeur des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale. "Avec simplement cette petite question qui est ouverte, de savoir si un fragment de la prime doit, ou pas, être associé à une dimension collective." Sous-entendu, une part de cette prime pourrait être variable. Elle serait accordée dans sa totalité à l'ensemble des enseignants d'une école ou d'un collège, seulement s'ils ont été performants par rapport au projet collectif de début d'année.

"C'est le grand flou"

Plusieurs syndicats s'interrogent. Comment seraient évalués les enseignants ? Á la réussite des élèves, aux compétences des enseignants ou encore à leur ancienneté dans l'école ? Pour Stéphane Crochet, du SE-Unsa, "la promesse du candidat Macron était très claire, c'était 3 000 euros pour les enseignants en éducation prioritaire. Là, on est dans le plus grand flou". La rémunération au mérite, le débat est tout juste ouvert par le ministère de l'Éducation. Les négociations avec les syndicats d'enseignants sur les modalités de cette prime devraient aboutir à l'automne.

Une montée en charge progressive mais encore imprécise de la prime aux enseignants de REP+ - un reportage de Solenne Le Hen

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