Enseignants : le refus de la réforme Blanquer
La colère monte chez les enseignants de la maternelle au lycée contre le projet de loi du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Ils craignent un regroupement administratif, un tour de vis et une réforme du lycée.
En chanson ou en slogan, ils ont crié leur désamour pour leur ministre. Les enseignants ont exprimé leur colère dans toute la France ce samedi 30 mars : 6 500 à Paris, 2 500 à Toulouse. Ils ont exprimé leur revendication contre la réforme d'une école de la confiance. Parmi les mesures, une fâche particulièrement : la possibilité de regrouper école et collège en une seule entité. Les directeurs d'école pourraient disparaitre. "Le directeur est l'interlocuteur au niveau des parents. Le matin, par exemple, un parent qui venait chercher un certificat de scolarité, là on lui dit prenez rendez-vous au collège à côté… qui n'est pas forcément à côté", tempère ( tempête ? tonne ? fulmine ?) un professeur.
Devoir d'exemplarité ?
"Dans ce grand regroupement, que vont devenir des enfants de trois-quatre ans avec des collégiens ? Petits enfants, petits problèmes. Grands enfants, grands problèmes", regrette une parent d'élève.
Une défiance également à l'égard du premier article du projet de loi qui mentionne "le devoir d'exemplarité des professeurs". Pour certains, une obligation de réserve va être instaurée. La réforme du lycée est dans le viseur, et c'est précipité selon eux. "Ce n'est pas préparé et mal pensé". Une nouvelle journée d'action est prévue jeudi 4 avril.
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