François Hollande préconise de réserver des enseignants expérimentés pour les zones difficiles
En déplacement à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), à 100 jours du premier tour de la présidentielle, François Hollande s'est prononcé pour un changement du mode d'affectation des professeurs dans les quartiers difficiles. Il mise sur l'expérience.
François Hollande veut des profs expérimentés pour les élèves difficiles. La candidat socialiste à l'Elysée a préconisé, vendredi 13 janvier, de "revoir le mode d'affectation" dans l'éducation pour qu'il y ait dans les zones difficiles des personnels "ayant de l'expérience".
En déplacement à Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis, pour rencontrer des associations de soutien aux élèves, M. Hollande a détaillé six mesures de lutte contre la violence et le décrochage scolaires.
Il a notamment suggéré de "revoir le mode d'affection des personnels". "Il conviendra d'affecter, dans les établissements qui peuvent être concernés par les phénomènes de difficultés sociales, des personnels ayant de l'expérience", a dit le député de Corrèze.
"Agir avec tous les personnels concernés"
Autres propositions : "augmenter le nombre des adultes dans les établissements les plus difficiles", intégrer, dans la formation initiale qui sera "restaurée", des "modules pour gérer les conflits".
M. Hollande prône aussi le travail en équipe pour "ne pas laisser un professeur seul. Nous avons besoin d'équipes, de lien entre les enseignants, les associations, les assistantes sociales, les médiateurs".
"Face aux phénomènes de violence", il faut "agir avec tous les personnels concernés : école, justice, police". "C'est un travail de coproduction pour qu'il y ait compréhension de la situation et intervention communes", selon M. Hollande.
Le décrochage, un "gachis formidable"
Il veut dans les établissements difficiles des fonctionnaires de l'éducation nationale spécialement formés, et qui travailleront sous l'autorité du chef d'établissement.
Il convient enfin, selon le candidat socialiste, d'"améliorer la prise en charge des élèves présentant des troubles ou des comportements qui peuvent les mettre en rupture". "Je prends l'engagement" qu'aucun élève ne sera "laissé à lui-même", a-t-il dit.
Qualifiant le décrochage de "gâchis formidable", il a observé que si le nombre de violences augmente à l'école, 5% des établissements concentrent un tiers des incidents.
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