Pour Luc Chatel, "la droite a une vraie vision de l'école"
Le ministre de l'Education nationale s'est dit "choqué" dimanche que des enseignants posent nus dans un calendrier pour protester contre le "dépouillement" de l'école" alors que, selon lui, la droite en a "une vraie vision"
"On a le droit de critiquer ma politique, je l'accepte, on a le droit d'être militant syndical (...), par contre je suis choqué que l'on puisse porter atteinte à l'image même du professeur", a déclaré Luc Chatel, invité de l'émission "12/13 dimanche", précisant qu'"il n'y aurait pas de sanction". Le "manifeste contre le dépouillement de l'école", accessible en ligne, recueillait dimanche matin plus de 5.150 signatures.
Le ministre a défendu sa réforme parlant d'une "révolution", celle "de la personnalisation" alors que depuis 25 ans, "on a beaucoup fait de quantité".
Il s'est dit également "choqué" par les municipalités qui refusent l'accès aux cantines scolaires d'enfants dont les parents ne travaillent pas. A Chaumont (Haute-Marne), ville dont il est le maire, "jamais, je n'ai exclu un enfant de la cantine, NDLR] parce que ses parents étaient chômeurs", assure-t-il en précisant qu'il n'avait "pas de compétences dans ce domaine" dans la mesure où la restauration scolaire n'est pas du ressort de l'Etat.
Interrogé sur la grève prévue dans l'Education nationale le 27 septembre, il a estimé que ce mouvement "fait partie de la démocratie sociale des mouvements de revendication". Aux syndicats qui demandent des créations de postes, il explique: "Créer des postes, est-ce que c'est la bonne réponse ? Non". Selon lui, il faut mieux "cibler", "faire du sur-mesure". Il affirme par ailleurs qu'aujourhui il y a "5000 professeurs de plus qu'en 1990" alors qu'il y a "500.000 élèves de moins.
A ceux qui lui reprochent d'avoir supprimé la formation des professeurs des écoles (ex-instituteurs), il explique que désormais, ceux-ci poursuivent leurs études jusqu'au master. Il a également rappelé que le gouvernement avait augmenté les enseignants en début de carrière.
Luc Chatel a par ailleurs dit que le fait de discuter du statut des enseignants est "un bon débat". Il a expliqué que lors d'un récent séjour en Finlande, il avait constaté que dans ce pays, les professeurs disposaient de trois heures pour aider leurs élèves.
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