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Réforme de l'école : les 60 000 postes votés à l'Assemblée

L'Assemblée nationale a commencé à se prononcer dans la nuit de jeudi à vendredi sur le projet de loi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement, à Paris, le 27 novembre 2012. (BERTRAND GUAY / AFP)

L'Assemblée nationale a voté dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 mars l'article 1er du projet de loi sur la réforme de l'école. Cet article définit les grandes orientations du texte et présente les principaux objectifs de la politique éducative, comme la priorité au primaire et l'objectif de revoir la formation des enseignants. Il programme également la création de 60 000 postes durant le quinquennat. Les députés se sont aussi prononcés sur quelques articles suivants. En voici les grandes lignes.

Les principaux objectifs adoptés

L'article 1er voté jeudi prend la forme d'un rapport annexé au projet de loi. Il comporte une trentaine de pages. Outre la création des 60 000 postes, une promesse phare de François Hollande lors de la campagne présidentielle, il prévoit de refondre la formation des enseignants. Avec la création des Ecoles supérieures du professorat et de l'enseignement (ESPE), les nouveaux professeurs entreront plus progressivement dans le métier. Sont aussi inscrits dans le rapport la création d'un conseil supérieur des programmes, la volonté de repenser le socle commun de connaissances et un renouveau des modalités d'évaluation et de notation des élèves.

Le redoublement devra être exceptionnel

Les députés PS ont décidé d'aller plus loin que le texte initial en déposant un amendement qui rendra le redoublement des élèves exceptionnel. Le texte de départ recommandait de "poursuivre la réduction progressive" du nombre de redoublements mais finalement l'amendement déposé et voté prévoit que "le redoublement d’une année scolaire doit être exceptionnel".

La France affiche le taux de redoublement le plus élevé au monde mais cette pratique "très coûteuse" -elle s'élèverait à plus de 2 milliards d'euros par an -, a des effets "loin d’être probants" et engendre "même pour certains élèves plus de difficultés", rappellent les signataires de l'amendement.

Scolarisation accrue des moins de 3 ans 

Le développement de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, notamment dans les zones défavorisées du territoire, a lui aussi été voté à l'Assemblée. Les enfants de 2 ans révolus pourront être accueillis à l'école après dialogue avec la famille, en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé. Cette mesure constituant l'article 5 du projet a été vivement critiqué par l'UMP. La droite a reproché au gouvernement de prévoir "une généralisation" de la scolarisation précoce allant "contre l'intérêt des enfants". Elle estime aussi que cette mesure peut viser à "arranger les parents" avec "un mode de garde gratuit".

La droite a par ailleurs déposé, sans succès, plusieurs amendements pour repousser la réforme des rythmes scolaires invoquant notamment son "impréparation", l'absence de concertation sur le sujet ou son coût "exorbitant" pour les collectivités.

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