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Rentrée : face à face Aubry/Chatel

A la veille de la rentrée des enseignants, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a dressé jeudi un bilan des réformes depuis 2007 en "assumant" les postes supprimés, sans convaincre Martine Aubry qui voit une "rentrée épouvantable".
Article rédigé par Francetv 2012
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Martine Aubry parle d'Education à Amiens le 1er septembre 2011 (AFP/PHILIPPE HUGUEN)

A la veille de la rentrée des enseignants, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a dressé jeudi un bilan des réformes depuis 2007 en "assumant" les postes supprimés, sans convaincre Martine Aubry qui voit une "rentrée épouvantable".

Tous deux ont cependant souhaité ouvrir le débat sur les missions des enseignants du secondaire.

"Je pense que c'est responsable d'assumer cette politique" de 16.000 suppressions de postes à la rentrée (80.000 pour le quinquennat), a déclaré M. Chatel, "ceux qui disent qu'ils vont recréer des postes en 2012, ils vous mentent". "La vraie question aujourd'hui, c'est le sur mesure" et non "la quantité", a-t-il ajouté, insistant ainsi sur la "personnalisation" des enseignements dont il a fait le coeur du bilan éducatif du gouvernement depuis 2007.

Interrogé sur les propositions éducatives faites en cette rentrée par des candidats à la primaire socialiste (Martine Aubry et Arnaud Montebourg notamment), le ministre s'est dit "absolument ravi que le PS soit à l'heure des grandes découvertes. Pendant 10 ans, il était inaudible sur le sujet".

A l'heure même où M. Chatel entamait sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, Mme Aubry visitait une école primaire à Amiens. "Les moyens ne sont pas élastiques, nous devrons faire des priorités tout en refondant l'école", a-t-elle déclaré, mais "il faudra remettre des enseignants là où on en a le plus besoin, c'est absolument évident". Alors que Luc Chatel a publié jeudi une circulaire détaillant l'enseignement de la morale dans les écoles primaires, Mme Aubry y a vu une tentative de "diversion", "pour ne pas qu'on parle de l'essentiel, c'est-à-dire aujourd'hui une rentrée épouvantable".

M. Chatel et Mme Aubry se sont cependant retrouvés pour dire qu'il faudra discuter des "missions" des enseignants du secondaire, définies dans un décret de 1950 (15 heures de cours par semaine pour les agrégés, 18 pour les autres). "Ce n'est pas un sujet tabou", "le moment venu, il y aura débat", a dit M. Chatel en évoquant la campagne de 2012.

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Si elle gagne la primaire PS, Mme Aubry ouvrira elle "une grande discussion" avec les représentants des enseignants et des parents qui sera notamment l'occasion de "regarder le décret".

Voir le reportage de Patricia Issa-De Grandi de la rédaction de France 3

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