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Réforme du collège : le rôle de l'histoire fait débat

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Réforme du collège : le rôle de l'histoire fait débat
Réforme du collège : le rôle de l'histoire fait débat Réforme du collège : le rôle de l'histoire fait débat (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Quelle histoire de France faut-il enseigner à nos enfants ? Faut-il leur faire réciter un "roman national" qui unirait le pays ? La question divise les historiens et les intellectuels. Les explications de France 2.

Au-delà des changements d'organisation et de matières enseignées à l'école, les nouveaux programmes scolaires, et notamment ceux d'histoire, prévus avec la réforme du collège voulue par le gouvernement donnent lieu à de nombreux débats.

Juste après la Deuxième Guerre mondiale, l'histoire était racontée aux élèves comme un "roman national", selon une méthode vieille d'un siècle. "L'idée était simple, à la fin du XIXsiècle. C'était de trouver un certain nombre d'événements et de figures particulièrement intéressantes pour que les enfants puissent s'attacher à elles. C'était par exemple Jeanne d'Arc", explique l'historien Fabrice d'Almeida à France 2.
Napoléon Ier, Robespierre, faisaient également partie des figures de ce "roman" censé unir la nation. Les millions de victimes des guerres napoléoniennes ou la Terreur instaurée par Robespierre passaient au second plan. Aujourd'hui, la façon dont on enseigne cette matière est bien plus critique. Cela divise historiens et intellectuels, à l'heure où le rôle de l'histoire et son apport auprès des enfants sont au centre des débats.

L'histoire doit-elle avoir une vocation identitaire ?

"L'histoire, comme la littérature, devrait avoir pour ambition de nous faire aimer le pays dans lequel nous vivons [...], même si c'est un amour qui doit admettre que l'histoire comporte des moments atroces", défend l'essayiste Pascal Bruckner.

"L'histoire n'a pas de vocation identitaire et n'a pas a forgé des identités", lui rétorque l'historien Nicolas Offenstadt. "Elle doit donner aux citoyens les éléments pour se déterminer eux-mêmes."
 
Le Conseil supérieur des programmes a prévu de revoir une partie de sa copie.

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