Réforme du collège : grève et manifestations en demi-teinte
Les manifestants protestaient notamment contre la suppression des classes bilangues et contre la disparition des cours de langues anciennes.
Alors que la journée de grève des enseignants s'achève au soir du mardi 19 mai, le bilan est mitigé : 50% de grévistes selon le Snes, un peu plus de 27% selon le ministère de l'Éducation nationale.
Les enseignants ont défilé pour protester notamment contre la suppression des classes bilangues. Les professeurs d'allemand dénoncent "l'enterrement" de leur discipline. "On a un pied dans la tombe avec la réforme de Najat. On est très triste", lance une professeure d'allemand à France 2. "À la rentrée 2016, sans la réforme, j'ai 16 heures au collège. Avec la réforme, je n'ai plus que 7h30, donc autrement dit, ça veut dire que mon poste disparaît", note une autre.
Les EPI dans le viseur des manifestants
La disparition des cours de langues anciennes a également mobilisé les professeurs de latin : "Il ne sera plus enseigné par des spécialistes. C'est comme si moi, j'enseignais de la musique sans faire du solfège", s'indigne-t-on dans le cortège.
L'autonomie donnée aux chefs d'établissement est aussi largement pointée du doigt par les enseignants, tout comme les Enseignements pratiques interdisciplinaires, orchestrés par plusieurs professeurs, qui viendraient grignoter les heures de cours.
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