Rythmes scolaires : Peillon évoque "un temps d'adaptation nécessaire"
Le ministre de l'Education a participé à une réunion sur le sujet autour de François Hollande. Ce dernier ne serait "pas ravi" par la réforme, selon Europe 1.
Une réunion sur la rentrée et la réforme controversée des rythmes scolaires a été organisée autour de François Hollande, mercredi 2 octobre, dans la foulée du Conseil des ministres à l'Elysée. Si L'Express évoque une "réunion de crise", l'Elysée préfère parler d'une simple "réunion de travail, un peu plus de trois semaines après la rentrée", et dont le principe a été décidé "il y a plusieurs jours".
La rencontre a rassemblé l'ensemble des "ministres concernés" par le sujet, à commencer par celui de l'Education nationale, Vincent Peillon. Ce dernier a confié à la fin de la réunion : "Il y a un temps d'adaptation nécessaire, il ne faut pas remettre en cause la réforme", avant d'ajouter : "Plus les mesures sont difficiles, plus je mesure qu'elles sont utiles."
L'embarras de François Hollande
Sur les 24 000 communes possédant au moins une école, environ 4 000 ont sauté le pas dès cette année : 1,3 million d'écoliers du public vont ainsi en classe le mercredi matin, renouant avec la semaine de 4,5 jours, supprimée par la droite en 2008. Les autres attendront la rentrée 2014. Les journées de classe sont raccourcies en moyenne de 45 minutes, reportées sur le mercredi matin (ou samedi par dérogation). Ce qui libère trois heures par semaine pour des activités périscolaires.
François Hollande avait lui-même fait l'éloge de la réforme des rythmes scolaires, le 3 septembre, jour de la rentrée des classes. Mais selon Europe 1, qui cite un proche du président, François Hollande "n'est pas ravi" par la réforme. Un autre membre de l'entourage présidentiel regrette également que Vincent Peillon ait "réussi l’exploit de nous couper d’une des bases électorales du PS, les enseignants".
Problèmes de financement
La mise en œuvre de cette réforme et de son financement soulèvent en effet de nombreuses interrogations chez les syndicats enseignants, mais aussi dans les municipalités. L'Association des maires de France (AMF) a demandé, mercredi, "une remise à plat des modalités du financement de la réforme". Son président, Jacques Pélissard (UMP), avait demandé la veille à rencontrer le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour en discuter. Il souhaite des garanties sur "le financement d'une charge nouvelle, 150 euros de plus par enfant, et l'encadrement".
Quant à l'UMP, elle a réclamé le report de la réforme en réponse à "la colère du peuple de France". Vincent Peillon a accusé le parti de droite de "jouer sur des peurs" à six mois des municipales.
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