Suicide d'une adolescente de 13 ans, harcelée au collège : les parents portent plainte
Les parents de Marion déposent plainte
pour "violences, menaces de mort,
provocation au suicide, homicide involontaire et omission de porter secours", selon le Figaro. Cette plainte contre X vise en réalité les
collégiens qui seraient responsables du
drame, mais aussi l'équipe d'encadrement du collège Jean-Monnet de Briis-sous-Forges (Essonne).
Une jeune fille solitaire
Critiques, insultes, menaces...
Le quotidien de Marion était devenu insupportable. Harcelée directement lorsqu'elle
était au collège, sur Facebook lorsqu'elle était chez elle, la jeune
fille avait laissé un lettre expliquant qu'elle subissait des brimades de la part de certains collégiens.
Décrite comme une jeune fille "calme, une très
bonne élève, assez timide, réservée" mais ayant "peu d'amis",
selon ses camarades de classe, l'adolescente de
13 n'avait pas fait l'objet d'un signalement particulier auprès de la direction
de l'établissement
En accord avec la famille , le document remis à la justice explique que "Marion a été insultée et menacée dans l'enceinte même de l'établissement (...) Ces comportements n'ont pas été sanctionnés.".
"Nous avions demandé à plusieurs reprises que notre fille change de classe." (Mère de Marion)
Peu après la mort de l'adolescente, Mme Mercier-Benhamou, la directrice académique adjointe des services de l'éducation nationale
de l'Essonne tentait de protéger l'équipe pédagogique du collège de
Marion. Elle avait également annoncé son souhait "d'agir pour que cela ne se
reproduise pas [...] Nous n'avions jamais eu de signalements qui pouvaient nous laisser présager un tel drame", poursuit-elle.
Problème de communication
L'établissement qui compte
environ 525 élèves avait organisé l'année dernière des actions auprès de toutes
les classes afin de sensibiliser les élèves au harcèlement. Dans la classe de Marion, aucun problème n'avait été signalé.
Répondant au dépôt de plainte de la famille, un haut responsable de l'Education nationale ne veut pas brûler les étapes, il reste prudent quant aux raisons qui ont poussé l'adoslescente au suicide et reconnaît cependant l'existence d'un vrai "problème de communication" entre le principal et la famille.
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