: Vidéo "On a besoin de toi" : l'éducation nationale lance une campagne télé pour recruter des profs
Le gouvernement veut relancer les recrutements d'enseignants, alors que 60 000 postes doivent être créés d'ici 2017.
Le gouvernement lance, mercredi 7 janvier, une campagne télé et web pour inciter les étudiants à envisager le métier de professeur, alors que 60 000 créations de postes sont programmées sur le quinquennat. "En 2015, 25 000 postes d'enseignants sont ouverts aux concours. Il en sera de même en 2016 et en 2017", souligne le ministère de l'Education nationale. Il s'agit à la fois de pourvoir les créations de postes et de compenser les départs à la retraite.
"Est-ce que tu peux venir m'aider, s'il te plaît ?", "On a besoin de toi !", lancent des élèves, dans ce spot télé de 31 secondes intitulé "L'école change avec vous", qui sera diffusé du 7 au 27 janvier sur 24 chaînes de télévision. Il renvoie également vers le site internet lecolechangeavecvous.fr, sur lequel les personnes intéressées par le métier d'enseignant peuvent se renseigner et se tenir informées des dates de concours. Une campagne de communication multimédia avait déjà été lancée il y a deux ans par l'ancien ministre Vincent Peillon pour relancer les recrutements.
Crise de recrutement
La création de 60 000 postes dans l'enseignement sur le quinquennat, dont 54 000 dans l'éducation nationale, était une promesse de campagne emblématique de François Hollande, après 80 000 suppressions de postes sous la droite. Parallèlement à la hausse des postes proposés au concours, les candidatures ont aussi augmenté, mais certaines matières dites "déficitaires" n'arrivent pas à faire le plein, comme les mathématiques, l'anglais ou les lettres modernes, tandis que des académies difficiles comme Créteil peinent à attirer suffisamment de professeurs.
Plusieurs raisons expliquent la crise du recrutement, dont la réforme de la formation de 2010, qui a relevé au master (bac+5) le niveau pour être enseignant. Or, le vivier d'étudiants en master est beaucoup moins important qu'en licence. Pour les mathématiques, la baisse est plus ancienne et s'explique par un marché du travail qui sollicite et rémunère davantage les scientifiques.
L'attractivité du métier souffre aussi de salaires considérés comme bas pour des diplômés à bac+5, sans perspective d'amélioration avec le gel du point d'indice des fonctionnaires. Elle a également pâti de la suppression de la formation initiale des enseignants sous la droite, rétablie par l'ancien ministre Vincent Peillon à la rentrée 2013.
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