Violences des mineurs : "Avec ce gouvernement, on a affaire à des pompiers pyromanes", affirme le communiste Léon Deffontaines

Le candidat aux élections européennes de 28 ans estime que le gouvernement est responsable de la situation, en ayant notamment diminué les moyens de l'école ou de l'aide à l'enfance.
Article rédigé par franceinfo
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Léon Deffontaines, tête de liste communiste aux élections européennes, le 25 avril 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Avec ce gouvernement, on a affaire à des pompiers pyromanes. Ils sont responsables de cette situation", a affirmé Léon Deffontaines, tête de liste communiste aux élections européennes, sur franceinfo jeudi 25 avril, alors que le gouvernement multiplie les annonces pour lutter contre la violence des mineurs.

Pour le candidat communiste, il faut "davantage de moyens" afin de "recréer, de former les citoyens de demain". Le gouvernement a "baissé considérablement les aides sociales à l’enfance" et "les moyens pour les associations, pour les éducateurs", a-t-il déploré. "Ils ont enlevé des moyens pour l'Éducation nationale", ainsi les jeunes se retrouvent "livrés à eux-mêmes", a-t-il souligné. "Si le gouvernement voulait permettre de relancer la citoyenneté, lutter contre la délinquance, c'est avant tout une question de moyens", a lancé le candidat de 28 ans.

Alors que Gabriel Attal a promis un "sursaut d'autorité" face à la "violence des mineurs", la ville de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) a mis en place pour une durée d'un mois un couvre-feu "renouvelable" pour les mineurs, imité par Béziers (Hérault) qui a eu recours lundi à cette mesure pour les moins de 13 ans. Le maire de Nice Christian Estrosi promet de faire de même en mai après la visite du Premier ministre d'un internat éducatif en expérimentation dans la ville azuréenne. "Bien sûr qu'il y a une question d'autorité, mais ça passe en premier lieu par respecter justement les professionnels sur le territoire", a estimé Léon Deffontaines.

"Les professionnels, ce sont ces responsables associatifs qui, aujourd'hui, sont bénévoles et peinent à joindre les deux bouts pour leur association parce qu'ils ont eu des coupes de subventions", a-t-il évoqué. Pour l'ancien responsable des Jeunes communistes, "l'augmentation des salaires des fonctionnaires doit être remise à l'ordre du jour, comme le recrutement massif d'enseignants". L'Éducation nationale "est la mère des batailles", a-t-il rappelé.

Seule annonce du Premier ministre trouvant grâce aux yeux de la tête de liste communiste aux Européennes : l'augmentation "du temps passé à l'école" pour les collégiens. "Une bonne mesure, note-t-il, à condition qu'elle serve à permettre de financer des sorties, permettre de faire ses devoirs à l'école plutôt que d'être une simple garderie". "Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8h et 18h" car "la journée, la place est à l'école, à travailler et à apprendre", avait déclaré Gabriel Attal le 18 avril.

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