Encore plusieurs heures de retard pour l'Eurostar
Les presque 600 passagers se souviendront du périple.
Parti de Londres à 19 heures jeudi soir, leur train s’arrête en arrivant sur le sol français. Quelques kilomètres au ralenti plus tard, et tout ça dans le noir, il tombe finalement en panne à Fresnoy, dans l’Aisne. C’est ensuite en TGV que les passagers, furieux, regagnent Paris. Avec cinq heures de retard.
Très mécontent de la gestion de la crise par la SNCF, l'un d'entre eux, Olivier Parein, raconte que le chef de train se serait vu refuser à plusieurs reprises l'autorisation de débarquer les voyageurs. Un transfert à la gare TGV Haute Picardie, au lieu de la gare de Fresnoy, “pas du tout adaptée aux rames TGV”, aurait été, selon lui, plus opportun.
Pour un porte-parole de la SNCF, la situation est “rare, exceptionnelle”. Sauf qu’elle ressemble étrangement à d’autres scénarios récents. Déjà, dans la nuit du 18 au 19 avril, un retard de 10 heures avait été causé par un incident “rarissime”, selon Guillaume Pépy, le président de la SNCF et d’Eurostar. Dix jours auparavant, une autre série de dysfonctionnements provoquait l’annulation de cinq trains. Un sixième mettait neuf heures pour joindre Paris à Londres.
“Extrêmement mécontent” de ce nouvel épisode, Guillaume Pépy a cette fois promis des mesures d'exploitation, tout en assurant que “la prise en charge des voyageurs s'est faite avec une plus grande réactivité”.
Pour calmer les voyageurs mécontents, débarqués gare du Nord à 2h15 du matin, Eurostar a mis à leur disposition des taxis et des chambres d’hôtels. Leurs billets seront remboursés et il leur sera offert un aller-retour gratuit.
Un dommage collatéral sera, en revanche, difficile à réparer : l’annulation du concert du rocker anglais Pete Doherty, qui figurait parmi les passagers.
1 500 à 2 000 fan ont attendu le chanteur en vain.
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