Violences des mineurs : Gabriel Attal sonne la "mobilisation générale" et défend son bilan

Ce direct est terminé.

Cent jours après sa nomination à Matignon, Gabriel Attal était l'invité de BFMTV, dans la soirée du jeudi 18 avril, après avoir pris la parole le matin, au terme d'une visite à Viry-Châtillon (Essonne), marquée par la mort du jeune Shemseddine, 15 ans. Il a insisté sur la responsabilisation des parents, et rappelé qu'une commission rendrait d'ici à la fin du mois des propositions pour réguler la dépendance aux écrans, jugés en partie responsables de la "dérive" de certains jeunes.

"Un entrisme islamiste" dénoncé. Le Premier ministre a dénoncé jeudi soir "des groupes plus ou moins organisés qui cherchent à faire un entrisme islamiste", qui prône "les préceptes de la charia, notamment dans les écoles". "Le garde des Sceaux prendra une circulaire pénale pour que, quand vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas des principes religieux, [soit] retenue une circonstance aggravante, comme c'est le cas quand on agresse quelqu'un parce qu'il a une religion en particulier", a ajouté le chef du gouvernement. 

Les internats en première ligne. Le Premier ministre, qui est chargé par Emmanuel Macron d'organiser d'un "Grenelle" sur les violences des mineurs, a confirmé sa volonté d'envoyer en internat des jeunes "à la dérive". Il a précisé jeudi soir sur BFMTV que ces établissements seront destinés aux "jeunes qui commencent à dériver", pour "les couper de leurs mauvaises fréquentations, leur redonner un cadre et leur redonner une chance".

Des mesures sur le volet judiciaire. Jeudi soir, le chef du gouvernement s'est dit prêt à ouvrir le débat sur des "atténuations à l'excuse de minorité" dans les condamnations pénales et sur la possibilité de "mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, de sorte qu'ils aient à répondre de leurs actes immédiatement comme les majeurs".