Marie Humbert : le combat d'une vie
Elle s'était fait connaître en 2003 en aidant son fils Vincent, lourdement handicapé, à mourir. Marie Humbert s'est éteinte dans la nuit de samedi à dimanche 5 août à l'âge de 63 ans, des suites d'une longue maladie.
Elle était le visage d'un combat, l'infatigable icône d'un sujet sensible, l'euthanasie. Marie Humbert s'est éteinte dans la nuit de samedi à dimanche 5 août, à l'âge de 63 ans. La vie de cette mère a basculé le 24 septembre 2000. Ce jour-là, son fils Vincent est victime d'un accident de voiture qui le rend tétraplégique, muet, mais conserve cependant ses facultés intellectuelles. Dès lors, sa mère devient sa voix, sa force. Vincent a choisi, il veut mourir. En 2002, dans une lettre, il demande au président Chirac le droit de mourir, malgré l'interdiction de l'euthanasie en France. Le président refuse. Marie Humbert injecte une dose de barbiturique à son fils, trois ans jour pour jour après l'accident. Il mourra deux jours plus tard.
Le débat relancé
Mise en examen pour empoisonnement avec préméditation, elle bénéficiera d'un non-lieu. Un geste d'amour, dit-elle, qui émeut une partie du pays, relançant le débat sur l'euthanasie. Il débouche sur la loi Léonetti en 2005 qui instaure un droit à laisser mourir. Autrement dit, la possibilité pour les médecins d'arrêter des traitements qu'ils jugent inutiles. Une première étape insuffisante pour Marie Humbert qui va se battre pour que soit reconnue l'euthanasie active. Une vie de combat jusque dans les derniers jours de son existence.
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