: Vidéo À 104 ans, il va en Suisse pour mettre fin à ses jours légalement
L’ancien botaniste australien David Goodall a décidé d'aller mourir en Suisse où la mort volontaire assistée est légale. Il est décédé le 10 mai dernier.
"Je ne suis pas heureux. Je veux mourir.". Les mots sont forts mais la volonté tenace. À 104 ans, le plus vieux scientifique australien, David Goodall, souhaitait mettre fin à ses jours. Il avait pris cette décision car il estimait que sa qualité de vie s’était dégradée. À la suite d'une tentative de suicide ratée et au refus des autorités de lui accorder un suicide assisté, il avait décidé de se rendre en Suisse afin d’y mourir.
David Goodall était, depuis 20 ans, un fervent militant de la légalisation de l’euthanasie. "Si quelqu’un choisit de se suicider, ça devrait être suffisant. Je ne pense pas que quelqu’un d’autre devrait s’en mêler", a-t-il déclaré. Sa famille a d’ailleurs accepté sa décision sans ciller et a tenu à l’accompagner, à l’aéroport, pour son dernier voyage.
Illégale en Australie
Puisque la loi australienne interdit l’aide au suicide ainsi que l'euthanasie, c’est en Suisse que David Goodall a voulu se rendre pour mettre fin à ses jours. En effet, à ce jour, la nation helvétique est un des seuls pays au monde - avec les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, cinq états des États-Unis et le Canada - à autoriser le suicide médicalement assisté. Cette option, différente de l’euthanasie, permet au patient de s’injecter le produit mortel par ses soins.
David Goodall espérait que son voyage "contribuerait à changer la législation" car l’aide au suicide médicalement assistée et l’euthanasie restent illégales dans la plupart des pays du monde. Finalement, l’ancien scientifique est décédée jeudi 10 mai dernier à Bâle, des suites d’une injection de barbiturique.
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