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Affaire Vincent Lambert : le Conseil d'Etat valide Ă  nouveau l'arrĂȘt des soins

La plus haute juridiction administrative a estimĂ© que la dĂ©cision collĂ©giale d'arrĂȘt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims et contestĂ©e par les parents du patient, Ă©tait lĂ©gale.

Article rédigé par franceinfo
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Viviane Lambert, la mĂšre de Vincent Lambert, Ă  la cour de Reims le 1er fĂ©vrier 2016.  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

C'est un Ă©niĂšme Ă©pisode de ce feuilleton judiciaire qui est devenu emblĂ©matique du dĂ©bat sur la fin de vie en France : le Conseil d'Etat a validĂ©, dans une dĂ©cision rendue mercredi 24 avril, l'arrĂȘt des soins de Vincent Lambert, en Ă©tat vĂ©gĂ©tatif depuis un accident de la route en 2008. La plus haute juridiction administrative a estimĂ© que la dĂ©cision collĂ©giale d'arrĂȘt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims et contestĂ©e par les parents du patient, Ă©tait lĂ©gale. 

Cette décision du Conseil d'Etat valide celle du tribunal administratif de Chùlons-en-Champagne en janvier, pour qui "le maintien des soins et traitements" de Vincent Lambert constitue "une obstination déraisonnable", clé de voûte de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie.

Recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme

Le Conseil d'Etat s'Ă©tait dĂ©jĂ  prononcĂ© en 2014 pour l'arrĂȘt des soins dans la dĂ©cision "la plus difficile qu'[il] ait eu Ă  rendre ces cinquante derniĂšres annĂ©es", selon son ancien vice-prĂ©sident. Mais cette dĂ©cision d'arrĂȘt des soins n'avait toutefois pas étĂ© appliquĂ©e car le mĂ©decin qui l'avait prise n'Ă©tait plus en charge du patient une fois les recours contentieux Ă©puisĂ©s.

Les parents de Vincent Lambert ont dĂ©posĂ© un recours devant la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme (CEDH), ont fait savoir leurs avocats mercredi, aprĂšs l'annonce du Conseil d'Etat. Sur "des fondements juridiques diffĂ©rents", les parents ont Ă©galement saisi le ComitĂ© international de protection des droits des personnes handicapĂ©es (CIDPH) de l'ONU. "La dĂ©cision du Conseil d'Etat n'est donc pas dĂ©finitive et la dĂ©cision de provoquer la mort de Vincent Lambert ne peut pas ĂȘtre exĂ©cutĂ©e", ont affirmĂ© les avocats des parents, Jean Paillot et JĂ©rĂŽme Triomphe.

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