Réflexion faite : l'affaire Vincent Lambert
On a beaucoup parlé cette semaine de l'affaire Vincent Lambert et de ses rebondissements. La cour d'appel de Paris a ordonné la reprise des traitements, et relancé un débat qui divise les Français. C'est l'objet de la rubrique "Réflexion faite".
Pourquoi le débat autour de Vincent Lambert, en état végétatif depuis dix ans, est-il si difficile à trancher ? "Parce qu'on est face à l'indécidable. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue. C'est, disait Camus, la question fondamentale en philosophie", explique Anne-Sophie Moreau, rédactrice en chef de Philonomist.
Peut-on décider à notre place ?
"Dans le cas de Vincent Lambert, il ne peut même pas décider de son propre sort. Au fond, cette affaire nous renvoie à une perspective terrible, à savoir l'idée que l'on pourrait nous voler notre propre mort. Aujourd'hui, on décide d'à peu près tout dans nos vies. Ainsi, la perspective qu'un tiers puisse décider de notre propre décès, ça nous est insupportable", poursuit Anne-Sophie Moreau. Selon elle, la justice peut permettre de trouver une issue, la famille de Vincent Lambert étant elle-même profondément divisée sur la question. Même s"il y a "quelque chose de choquant à voir un tribunal juger de la fin de vie d'un individu".
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