Entre "choc" et analyse d'un changement de communication, les hospitalisations du roi Charles III et de la princesse Kate à la une de la presse britannique
La santé des "royals" inquiètent leurs sujets. La famille royale britannique a fait deux annonces retentissantes, mercredi 17 janvier, concernant le roi Charles III et la princesse Kate. Le palais de Buckingham a fait savoir que le monarque de 75 ans devait subir une intervention à l'hôpital, la semaine du 22 janvier, en raison d'une hypertrophie bénigne de la prostate. Un peu plus tôt, le palais de Kensington révélait pour sa part que la princesse Kate, 42 ans, épouse du prince William, fils aîné du souverain et premier dans l'ordre de succession, était, elle, hospitalisée pour au moins 10 jours à Londres après une opération à l'abdomen, qui la contraint à suspendre ses obligations jusqu'à fin mars.
Ces deux hospitalisations vont bouleverser le programme de la couronne britannique pendant quelques mois. Dans un pays encore très attaché à son souverain, malgré une dégringolade dans les sondages (45% de sentiment positif, selon la dernière enquête de YouGov), ces deux annonces, survenues coup sur coup, ont captivé la presse britannique. Des tabloïds aux quotidiens généralistes, franceinfo fait une revue de presse.
La "frayeur" des tabloïds face à un "bouleversement"
Les quotidiens à succès britanniques, réputés pour leurs titres souvent racoleurs, n'ont pas raté une miette des annonces. Pour le Sun, la famille royale est en plein "bouleversement", déstabilisée par la longue convalescence attendue de Kate. "Le prince William va réduire ses tâches officielles pour s'occuper de ses enfants", raconte le journal.
"Prions pour qu'ils aillent bien tous les deux", a titré en une, jeudi matin, le Daily Mail, autre grand tabloïd du pays. Cette "double frayeur" concernant les "royals", qui a provoqué un "choc", a par ailleurs donné lieu à une dizaine d'articles sur le site du journal, traitant de la gravité d'une hypertrophie de la prostate, dont souffre le souverain, ou encore de l'intérim assuré par la reine Camilla, le temps que son époux soit remis de son intervention.
Des interrogations sur l'état de santé de Kate
Il n'y a pas que les tabloïds qui suivent de près ces deux admissions à l'hôpital. Le journal The Independent et la BBC, notamment, relatent en direct les allées et venues de la famille royale à la London Clinic, établissement privé où est soignée la princesse Kate. Mais peu de détails ont filtré concernant cette opération à l'abdomen de la mère de famille.
Sur internet, les recherches des Britanniques concernant la princesse de Galles ont été multipliées par quatre depuis mercredi, selon Google. De nombreux internautes se demandent si Kate a pu subir "une hystérectomie" ou encore "une opération pour un cancer", comme le montrent les mots-clés les plus utilisés. Lors de ses deux grossesses, la princesse avait souffert de nausées extrêmes, comme l'a rappelé la BBC, de quoi alimenter les rumeurs.
Les médias britanniques n'ont pour l'instant pas de précisions à apporter à leurs lecteurs inquiets, et scrutent, à l'instar du Telegraph, les photos prises au téléobjectif du prince William, qui a rendu visite à sa femme jeudi dans la matinée. Seule information lâchée par la monarchie : il ne s'agit pas d'un cancer.
Le constat d'une évolution dans la communication
Au rayon des analyses, celle du Guardian, publiée jeudi, souligne que ces "deux annonces royales sur la santé en une journée montrent une approche différente" de la famille royale depuis la mort de la reine Elizabeth II, le 8 septembre 2022. Durant les dernières années de sa vie, la discrétion de mise sur la santé de la souveraine avait suscité bien des spéculations, rappelle le quotidien, mais aussi "des critiques sur la culture du secret" chère au palais de Buckingham.
Moins laconiques que par le passé, les communiqués de la famille royale se sont aussi accompagnés de quelques détails et de justifications, analyse le journal. Dans son annonce, le palais de Buckingham s'est voulu rassurant et a par exemple fait valoir que la procédure qui attend le roi Charles touche "des milliers d'hommes chaque année".
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