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Interview de Lady Di en 1995 : un rapport conclut à une tromperie de la part du journaliste Martin Bashir

L'intervieweur a été accusé d'avoir falsifié des documents pour obtenir cet entretien télévisé, qui avait fait l'effet d'une bombe pour la monarchie britannique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La princesse Diana à Paris, le 14 novembre 1992. (VINCENT AMALVY / AFP)

La BBC a présenté des excuses. Plus de vingt-cinq ans après une interview de Lady Di explosive pour la monarchie britannique, un rapport indépendant a dénoncé jeudi 20 mai les méthodes "trompeuses" employées par le journaliste Martin Bashir pour l'obtenir.

Diffusé dans l'émission "Panorama" en 1995, devant 23 millions de personnes, l'entretien avait propulsé la carrière de Martin Bashir, aujourd'hui âgé de 58 ans, et avait fait l'effet d'une bombe.

De faux relevés de compte

La princesse, morte en 1997 dans un accident de voiture à Paris, poursuivie par des paparazzis, avait notamment affirmé qu'il y avait "trois personnes" dans son mariage – en référence à la relation que Charles entretenait avec Camilla Parker Bowles – et reconnaissait entretenir elle-même une liaison. Elle avait aussi confié souffrir de boulimie.

L'intervieweur a été accusé d'avoir falsifié des documents pour obtenir cet entretien. Dans son rapport, l'ancien juge de la Cour suprême John Dyson confirme cette version et étrille la BBC pour sa gestion d'une affaire qu'elle traîne comme un boulet depuis des années.

Le frère de Diana, Charles Spencer, avait affirmé que Martin Bashir lui avait montré des relevés de compte – qui se sont révélés faux – prouvant que les services de sécurité payaient deux personnes à la Cour pour espionner sa sœur. C'est ce qui l'avait poussé, selon lui, à présenter le journaliste à Lady Di.

"Une action que je regrette profondément"

"Bien que le rapport indique que Diana, princesse de Galles, était favorable à l'idée d'une interview avec la BBC, il est clair que le processus d'obtention de l'interview n'a pas été à la hauteur de ce que le public est en droit d'attendre. Nous en sommes vraiment désolés", a déclaré dans un communiqué le directeur général de la BBC, Tim Davie.

"C'était une chose stupide à faire et c'était une action que je regrette profondément", a réagi pour sa part Martin Bashir, qui vient de quitter le groupe public, dans un communiqué. Le journaliste a toutefois affirmé que ces relevés de compte n'avaient pas joué de rôle déterminant dans le "choix personnel" de Diana de répondre à ses questions.

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