Faut-il interdire les mini-motos ?
Combien y en a-t-il, de ces mini-motos ? Difficile de le savoir précisément. 40.000, avance la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC), une autorité administrative indépendante composée de magistrats, de professionnels et de consommateurs.
La CSC a d’ailleurs testé ces machines infernales. Ses conclusions sont sans appel : trop rapides, pas assez fiables ; elles roulent souvent à plus de 50km/h, et freinent très mal. Bref, elles sont dangereuses. Et pour le conducteur, et pour les passants qui pourraient se trouver sur la trajectoire…
Depuis mars 2007, les mini-motos sont tout de même interdites sur la voie publique – même si on les trouve toujours en vente libre sur Internet ou dans les grandes surfaces.
Et ceux qui passent outre l’interdiction risquent assez gros : une amende de cinquième classe, soit tout de même 1.500 €, et même le double en cas de récidive.
Les choses n’en resteront sans doute pas là : de plus en plus d’élus demandent un renforcement de la répression.
Jean-Pierre Blazy, le maire PS de Gonesse, s'est directement adressé aujourd'hui au Premier ministre, pour lui demander l'interdiction pure et simple de la commercialisation de ce type de motos «dont la dangerosité est encore une fois démontrée».
Jeudi dernier, 18 maires de l’agglomération lilloise avaient écrit à la ministre de l’Intérieur pour l’interpeller sur « les problèmes de sécurité » et « les nuisances » causés par les mini-motos et les quads, se prononçant même pour « des mesures de portée générale pour des raisons de cohérence, d’homogénéité et d’efficacité ».
_ Un peu plus tôt, fin juillet, 23 maires de Seine-Saint-Denis avaient écrit au préfet, pour réclamer une action plus forte de l’Etat. Le préfet doit d’ailleurs tenir une réunion, lundi prochain, consacrée aux nuisances et dangers liés à l’usage de ces engins. Car c'est dans ce département que l'on trouverait le plus de points de vente.
De son côté, la Fédération française des motards en colère (FFMC) condamne les utilisation abusives des mini-motos, mais « tient à sauvegarder les droits de ceux qui pratiquent légalement ce loisir, sur terrain privé ou sur circuit ».
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