: Vidéos "Stop féminicide !" : les Femen se mobilisent à Paris
Jeudi matin, des militantes ont peint sur leurs corps les noms des soixante femmes tuées en France depuis le 1er janvier.
Un nouveau coup d'éclat pour "rendre hommage" aux soixante femmes "assassinées" depuis le début de l'année et dénoncer "l'indifférence du gouvernement". Une soixantaine de militantes des Femen ont brièvement investi, jeudi 30 mai, la cour du Palais-Royal, en plein cœur de Paris.
UN PANTHÉON POUR LES FEMMES !
— inna shevchenko (@femeninna) 30 mai 2019
« AUX FEMMES ASSASSINÉES, LA PATRIE INDIFFERENTE » #femen #NiUnaMenos #feminicides
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Arrivées sur place à 11 heures précises, les activistes aux seins nus sont restées juchées dix minutes sur les célèbres colonnes de Buren, d'abord silencieuses et poings levés, puis craquant des fumigènes roses avant de scander : "Aux femmes assassinées, la patrie indifférente", "Pas une de plus !" et "Stop féminicide !" Des slogans ensuite repris pendant leur rapide sortie jusqu'à la place du Palais-Royal, face au Louvre, où les militantes se sont rapidement dispersées sous l'oeil interloqué de rares touristes en cette fin de matinée nuageuse.
#femen contre les #feminicides pic.twitter.com/jx6u58MqZ0
— inna shevchenko (@femeninna) 30 mai 2019
"Un Panthéon à ciel ouvert"
Sur leurs poitrines, elles avaient peint en noir les noms des femmes tuées en France depuis le 1er janvier : "Gaëlle poignardée enceinte de 6 mois", "Josette tuée par balle", "Chantal battue à mort", "Céline défenestrée avec son bébé de 3 mois"... Une action symbolique, censée "créer un Panthéon à ciel ouvert pour leur rendre hommage", a expliqué à l'AFP l'Ukrainienne Inna Shevchenko, figure de proue des Femen. "Tous les deux jours, on compte une nouvelle victime" et "nous ne voyons toujours pas l'action qu'on attend", a-t-elle ajouté, dénonçant "l'indifférence du gouvernement" sur ce sujet.
A PANTHEON FOR #WOMEN ! #FEMEN pic.twitter.com/46MFGaKtVs
— FEMEN (@FEMEN_Movement) 30 mai 2019
Ce coup d'éclat avait aussi pour but de "sensibiliser la société" au phénomène des "féminicides". "S'il y avait soixante victimes masculines, imaginez quelle serait la réaction", a-t-elle lancé.
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