Féminicide en Loire-Atlantique : la victime avait déposé deux plaintes pour violences et menaces de mort contre son ex-concubin
Il s'agit du 132e féminicide de l'année, selon le décompte effectué par le collectif #NousToutes. Cette femme de 48 ans a été tuée par son ex-compagnon, qui a ensuite mis fin à ses jours par pendaison, selon l'hypothèse privilégiée.
Leurs corps sans vie ont été découverts dans la commune de La Plaine-sur-Mer, en Loire-Atlantique, lundi 11 novembre. Un homme s'est pendu après avoir tué son ex-concubine, selon l'hypothèse privilégiée par le parquet de Saint-Nazaire. "Sur son corps, les gendarmes ont remarqué des plaies commises à l'arme blanche. Le corps portait aussi des traces de strangulation", indique France 3 Pays de la Loire. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte et les investigations ont été confiées à la brigade de recherches de Pornic. Il s'agit du 132e féminicide de l'année, selon le décompte du collectif #NousToutes.
132e féminicide.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 12, 2019
C'était lundi, à La Plaine-sur-Mer. Elle avait 48 ans. Elle a été assassinée par son ex. @EmmanuelMacron, vous avez prévu de reconduire en 2020 les mesures de 2019. Ce ne sera pas suffisant. Changez de cap. Maintenant.
Source : @feminicidesfr pic.twitter.com/CvLWe39780
Vendredi 15 novembre, le parquet de Saint-Nazaire révèle que cette femme, âgée de 48 ans, avait déposé deux plaintes contre son ancien compagnon. La première, pour des violences n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail, a été déposée le 28 août. Elle a porté plainte une seconde fois, pour menaces de mort réitérées, le 1er novembre, soit dix jours avant sa mort.
Son ex-concubin "vivait mal cette séparation"
D'après les premiers éléments de l'enquête, la victime avait averti par téléphone son ex-concubin, de cinq ans son cadet, qu'elle quittait son domicile pour se rendre à La Plaine-sur-Mer. Elle souhaitait "récupérer des clés oubliées dans leur ancienne résidence secondaire", selon la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas-Lagarde, dans un communiqué publié vendredi et que franceinfo a obtenu. "D'après les premiers témoignages, [l'homme] vivait mal cette séparation et présentait une forte addiction à l'alcool, [il] avait manifestement saisi cette occasion pour rejoindre la victime", précise Sylvie Canovas-Lagarde.
Le couple, qui était séparé depuis deux ans, avait trois enfants mineurs de 13, 16 et 17 ans. Ils ont été confiés à leur famille maternelle.
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