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Un rassemblement au Trocadéro pour dénoncer "le 100e féminicide" de l'année

Des militantes du collectif #NousToutes ont mené une action, dimanche 1er septembre, à Paris pour dénoncer l'inaction supposée des pouvoirs publics face aux féminicides.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des militantes du collectif #NousToutes, le 1er septembre 2019 au Trocadéro, à Paris. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

Une centaine de militantes du collectif #NousToutes se sont rassemblées, dimanche 1er septembre, place du Trocadéro à Paris pour dénoncer "le 100e féminicide de l'année", alors que s'ouvre mardi le "Grenelle" destiné à lutter contre les violences conjugales. Brandissant des panneaux dédiés à chacune des victimes, les manifestantes ont rendu hommage aux femmes tuées en égrenant à tour de rôle leurs prénoms : "Céline, Sarah, Maguy, Clothilde, Eliane, Euphémie..." avant de coller les pancartes sur le sol.

"Nous voulons un milliard, pas un million", ont lancé à l'unisson les manifestantes, en allusion à leur demande récurrente: "Il nous faudrait un milliard d'euros pour lutter efficacement contre les violences conjugales, c'est trois fois et demi moins que ce que coûtent chaque année" ces violences, a assuré à l'AFP Anaïs Leleux, du collectif #NousToutes. "Il ne faut pas cracher sur un million d'euros en disant 'Ce n'est pas bien, c'est moins bien que dix'", a réagi Marlène Schiappa sur CNews dimanche soir. "On ne fait pas de baratin sur un sujet aussi grave", a-t-elle ajouté, appelant "tout le monde à sortir des postures".

Une réponse de l'Etat "largement insufissante"

Présente au rassemblement, Caroline de Haas, membre du collectif, a dénoncé une réponse "largement insuffisante" de l'Etat. "Beaucoup de féminicides auraient pu être empêchés s'il n'y avait pas de dysfonctionnement d'un certain nombre de pouvoirs publics", a-t-elle déclaré.

Dimanche matin, le collectif militant "Féminicides par compagnon ou ex" a recensé un 100e féminicide en France depuis le 1er janvier, après la découverte du corps sans vie d'une femme sous un tas de détritus à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Pour l'année 2018, le ministère de l'Intérieur avait recensé 121 féminicides.

Mardi s'ouvrira à Matignon un "Grenelle des violences conjugales" très attendu par les associations invitées mais déjà critiqué par les militantes féministes non-conviées, qui dénoncent une opération de communication.

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