Fin de l'hiver mais "0 degré de solidarité" envers les sans-abri, dénoncent les associations
Le collectif a noté les dates de fermeture des centres et fait un recensement : 800 places doivent fondre au soleil à Paris, 400 à Lille, 180 à Nantes, 150 à Bordeaux, 100 à Rennes ou à Strasbourg.
Selon le décompte du "collectif des associations unies", c'est autant de sans-abri qui vont se retrouver dehors, alors que, rappelle-t-il, le gouvernement avait annoncé une réforme de l'hébergement en 2008 :
Voir ici les grandes lignes de cette réforme.
Objectif revendiqué par le gouvernement : créer un service public de l'hébergement et de l'accès au logement opérationnel toute l'année. "Nul ne doit être contraint de vivre dans la rue ou dans un habitat indigne", avait déclaré le Premier ministre François Fillon.
Les sans-abri "plus désocialisés l'hiver suivant"
La fin de la trêve hivernale a pourtant sonné comme chaque année la reprise des expulsions, mais aussi la fermeture des centres d'hébergement, la suspension des maraudes ou l'interruption de l'accompagnement social des sans-abris.
Le collectif dénonce donc une "politique saccadée qui fait que
les personnes sans abri retournent à la rue au printemps et
reviennent encore plus désocialisées l'hiver suivant".
Ce collectif qui rassemble 31 associations [dont Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, le collectif Un toit, un droit, Médecins du monde, la Fnars ou le Secours catholique] appelle à manifester dans une quinzaine de villes de France.
Cécile Quéguiner, avec agences
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