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Fin de la grève sur le RER A

Après 17 jours de grève, la RATP a annoncé la reprise du trafic normal à partir de lundi. Les conducteurs ont voté samedi la fin de la grève, la plus longue qu’ait connue la RATP depuis le conflit sur les retraites en 1995.
Article rédigé par franceinfo
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Les conducteurs « reprennent le travail, mais ils vont continuer l'action sous d'autres formes. Les organisations syndicales vont se rencontrer en début d'année car la situation ne permet pas de reprendre le travail dans des conditions correctes », précise Joël Joseph, de la CGT. Le préavis de grève n’est officiellement pas levé, les syndicats estimant que les propositions de la direction ne sont pas satisfaisantes.

La grève avait débuté le 10 décembre sur la ligne A du RER, qui traverse l’Ile-de-France d’Ouest en Est et transporte chaque jour un million de voyageurs. Mais le mouvement s'essoufflait depuis quelques jours, avec une amélioration progressive du trafic.

Il avait été lancé à l'appel des syndicats CFDT, CGT, FO, Sud, UNSA et Indépendants, qui réclamaient notamment une prime d'au moins 100 euros, un « dû » selon elle, lié à l'augmentation de l'offre de RER, début 2008, qui a dégradé les conditions de travail des quelque 550 conducteurs de la ligne.
_ Au cours des négociations, la direction a proposé une prime de 80 euros, conditionnée à des critères de régularité de service. Elle s’appliquera dès janvier, selon la RATP.

Les syndicats soulignent que ces objectifs de régularité ne peuvent être atteints sans une augmentation des effectifs et des investissements. « Le combat mené par les salariés va dans le sens des usagers qui n’arrêtent pas de se plaindre du trafic, souvent de mauvaise qualité sur la ligne A, selon Joël Joseph. Avoir plus d’effectifs permet aux conducteurs de souffler, mais aussi de rattraper des retards. »

La direction de la RATP a annoncé « le développement d’actions destinées à améliorer encore les conditions concrètes d’exercice des métiers de conduite sur la ligne A », ainsi qu’un renforcement de « la qualité d’écoute et de dialogue social » sur cette ligne. La grève a déjà coûté au moins 5 millions d'euros, selon la compagnie.

Noémie Destelle, avec agences

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