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Gaz et électricité : la hausse des prix inquiète

Alors que 60.000 foyers français ont été privés de gaz et d’électricité à la fin de la trêve hivernale de l'énergie, le Médiateur s’inquiète des effets d’une nouvelle hausse des prix.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Fotolia / Pioregur)

45.000 foyers ont été privés d’électricité et 14.000 de gaz. On est loin des 600.000 coupures redoutées par certains syndicats à l’annonce d’une trêve hivernale sur l’énergie. Le Médiateur de l'énergie, chargé de défendre les consommateurs de gaz et d'électricité, dénonce tout de même**** le facteur aggravant de la hausse des prix sur la précarité énergétique.

A la manière de la trêve pour le logement, ce sursis énergétique, mis en place pour la première fois cette année, prévoit qu’aucune coupure de gaz ou d’électricité pour impayé ne peut avoir lieu entre le 1er novembre et le 15 mars. Pour les bénéficiaires des tarifs sociaux de l’énergie et du gaz et du fonds solidarité logement, la date limite est fixée au 31 mars.

Lors de son entrée en vigueur, cette partie de la "loi Brottes " avait inquiété les syndicats, notamment la CGT, qui prévoyait une flambée des coupures. Elle estimait alors que 600.000 ménages pouvaient être touchés par ces coupures.

Pas de "mauvais payeurs"

Les fournisseurs d’énergie eux avaient une autre crainte : que les clients profitent de la trêve pour repousser encore le moment de payer les factures. Selon le Médiateur de l'énergie, elle n’a pas encouragé les "mauvais payeurs ".

"Avec une dette moyenne de 1.900 euros, les consommateurs qui font appel à nous pour des difficultés de paiement ont d’abord besoin qu’on prenne en compte leur situation et qu’un échéancier de paiement soit mis en place."

Des réclamations en hausse

Selon lui, la hausse des tarifs de l’énergie risquent d’aggraver la précarité énergétique, prévient le Médiateur, qui demande l’instauration d’un chèque énergie. Il pointe également du doigt le manque de souplesse de certains fournisseurs, appelant à plus d’écoutes pour les clients en difficulté.

Le Médiateur précise toutefois que ces chiffres sont encore "incomplets et provisoires", puisqu’ils ne portent que sur 15 jours. Il publiera cet été le bilan des 6 premiers mois de l’année.

En 2013, il a été saisi de 15.041 réclamations en 2013. Soit une hausse de 4,5% par rapport à l'année précédente.

 

 

03.06.2014 La trêve hivernale a-t-elle augmenté les coupures ? Explications de Julie Bloch-Lainé

 

 

 

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