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Gazole cher : opération escargot des routiers en Lorraine

Contre la flambée des prix du carburant et pour réclamer des mesures de soutien gouvernementales, les transporteurs routiers ont organisé une opération escargot ce matin autour des principales villes de Lorraine…
Article rédigé par franceinfo
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Metz, Sarreguemines, Forbach, Saint-Avold, Thionville : pour se faire entendre du public et des pouvoirs publics, les transporteurs routiers ont mené ce matin des opérations escargot autour des zones commerciales des principales villes de Moselle, provoquant de gros bouchon, notamment sur les autoroutes A33 et A31 autour de Nancy.

Les zones commerciales ont été choisies pour le symbole qu’elles représentent : c’est là que les camions viennent livrer la marchandise. Les manifestants ont également distribué des tracts aux automobilistes pour sensibiliser le grand public aux conséquences pour la profession, de la flambée des prix du gazole. Une hausse qui, selon les routiers, se traduira inévitablement sur les prix des marchandises, donc sur les tickets de caisse des supermarchés.

Dans le sillage des marins pêcheurs, les transporteurs routiers réclament une intervention de l’Etat et un geste des fournisseurs de pétrole pour aider le secteur dans la répercussion des coûts. Ils souhaitent notamment pouvoir bénéficier d’un remboursement mensuel (au lieu semestriel actuellement) de la taxe sur les carburants (TIPP), et d’aides d’autoroutes sécurisées et gratuites : le prix des autoroutes a augmenté de 25% sur trois ans, et les vols de carburants y sont en pleine recrudescence.

La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), qui compte 15.000 membres –- soit les deux tiers de la profession, doit être reçue lundi avec d’autres organisations professionnelles par le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau.

Les pêcheurs s'essoufflent

Les pêcheurs espagnols, portugais et italiens poursuivent leur grève illimitée entamée hier. Ils protestent eux aussi contre la hausse spectaculaire des prix du gazole. En France, le mouvement s'essouffle dans les ports : seuls les patrons de pêche de Cherbourg et ceux de la baie de Saint-Brieuc sont encore en grève.

Après plus de quinze jours de mobilisation et l'annonce d'aides d'urgence par le gouvernement, une majorité de pêcheurs de la façade Atlantique et de la Manche ont décidé de reprendre le travail. Ils espèrent beaucoup des promesses de Michel Barnier. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche organisera une table-ronde avec l'ensemble des responsables professionnels dans la seconde quinzaine pour faire le point.

Gilles Halais avec agences

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