Grève dans l'audiovisuel public avant le rapport Copé
C'est la deuxième grève depuis l'annonce surprise par Nicolas Sarkozy, le 8 janvier dernier, de la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public. Les salariés de France Télévisions, Radio France, RFI, l'Institut national
de l'audiovisuel (INA) et TV5Monde ont été appelés à cesser le travail pour 24 heures. Objectif : faire part de leur inquiétude quant à "l'avenir du service public et du pluralisme de l'information".
Appel suivi par 17% des salariés de Radio France. Les antennes de France Info, de France Musique, de France Culture, de France Inter et du Mouv' sont perturbées. Sur Fip et RFI, des émissions ont été remplacées par des programmes musicaux.
L'INA compte de son côté entre 10 et 15% de grévistes.
À France Télévisions, la direction observe "une tendance à 40%" de grévistes. Les salariés de France 3 sont particulièrement mobilisés : le pourcentage de grévistes y a atteint 45%. Les salariés de la chaîne régionale s'inquiètent de la proposition de la commission Copé de réorganiser l'ensemble de France 3 en réduisant le nombre d'entités régionales à sept contre treize actuellement.
Manifestation à Paris cet après-midi
À Paris, les salariés en grève ont été appelés à manifester cet après-midi, entre la place de la Bastille et République.
En régions, une trentaine de salariés de France 3 Alsace ont symboliquement "enterré" leur antenne à Strasbourg. À Toulouse, plusieurs dizaines d'employés de France 3 Sud ont déployé sur des ponts des banderoles qui affirmaient : "France 3, mort programmée".
Une journée d'action menée alors que la commission Copé a tenu ce matin son ultime réunion avant la remise de ses propositions sur le financement de l'audiovisuel public à Nicolas Sarkozy la semaine prochaine. Le président s'appuiera sur ces propositions pour décider comment compenser le manque à gagner des recettes publicitaires (800 millions d'euros pour la télévision, 45 millions d'euros pour la radio).
Parmi les pistes envisagées : une taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées, une taxe sur les opérateurs internet et de téléphonie mobile, ou encore l’indexation de la redevance sur l’inflation.
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