Cet article date de plus de treize ans.

Grève dans les bureaux de poste parisiens

La grève nationale prévue mardi à La Poste sera précédée dès lundi par une grève illimitée dans les 185 bureaux de poste de Paris. L’intersyndicale dénonce la disparition de 7.500 postes en six mois et les files d’attente au guichet.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©RF/ Nathanael Charbonnier)

Actualisé lundi à 6h

Les représentants syndicaux accusent La Poste de ne pas accorder assez de moyens à l’activité de banque sociale de l’établissement, c’est-à-dire le retrait de petits montants. Ainsi, il n’y aurait pas assez de personnel et, dans les quartiers populaires, le temps d’attente augmente.
Pour La Poste, “c’est un faux procès, c’est la fierté de La Poste d’accueillir tout le monde”. La durée d’attente moyenne serait même descendue à 5,59 minutes en février, contre 9 minutes en novembre 2008, selon une enquête Sofres commandée par la direction.

La polémique parisienne s’inscrit dans une contestation générale du projet de changement de statut de La Poste. Les syndicats craignent que cela n’engage l’établissement vers la privatisation. Le ministre chargé du dossier, Christian Estrosi, a tenté de les rassurer : “En écrivant en toutes lettres dans le texte qu'à aucun moment des capitaux de fonds privés n'entreront au capital de La Poste, y compris via la Caisse des dépôts, nous lèverons toute ambiguïté.”

Le Parti socialiste a également lancé une campagne de mobilisation de ses élus pour organiser du 28 septembre au 3 octobre un vote dans les mairies, en lien avec le Comité national contre la privatisation de La Poste.

Les suppressions d’emplois posent également problème aux opposants. Nicolas Galepidès, administrateur Sud, parle de 43 000 emplois perdus entre 2005 et 2008 et Pascal Barroit, administrateur CGT, maintient que “les derniers résultats semestriels font état de 7 500 suppressions d'emplois en 6 mois”.

La Poste dément là encore : “par le non-remplacement d'un départ sur trois, on arrive à 3 400 emplois en moins” sur la période. Pour la direction, la différence pourrait venir de la diminution du nombre d'emplois à temps partiel ou de CDD.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.