Grippe A : une enseignante enceinte refuse de faire cours
"Elle a fait usage de son droit de retrait, qui autorise une personne à ne
pas travailler en cas de danger grave et imminent l'atteignant directement. Pour
nous il n'y a pas de droit de retrait. Nous lui avons demandé par lettre de
régulariser sa situation", explique Claude Michellet, directeur de
l'académie de Paris.
_ "Si le médecin traitant ou le médecin du rectorat juge que la personne doit
s'arrêter de travailler, elle peut se voir prescrire une autorisation d'absence
rémunérée. Notre position est claire: c'est du cas par cas, basé sur un avis
médical", dit-il en précisant que le collège
Georges-Braque, où elle enseigne, n'était pas particulièrement atteint par
l'épidémie.
L'enseignante, qui refusait dans un premier temps, vient de se faire vacciner. Mais elle refuse de retourner en classe avant 15 jours, le temps que le vaccin soit efficace.
Selon le rectorat, "c'est le seul cas que nous ayons de droit de retrait. Il y a une dizaine
d'enseignants du primaire qui ont une autorisation d'absence rémunérée justifiée
par le médecin. La quasi-totalité des enseignants sont présents et font leur
travail".
Le ministère de l'Education nationale confirme qu'il s'agit d'un cas
particulier, et dénonce l'attitude de l'enseignante : "pour nous c'est illégal. Une vendeuse de grand magasin est tout autant
exposée et pourrait aussi user d'un droit de retrait".
Selon le dernier décompte, 219 établissements scolaires et 414 classes sont fermés en France pour cause de virus H1N1.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.