Harcèlement à l'école : "La cour de récréation n'a jamais été le monde des bisounours"
Michel Richard, du Syndicat des personnels de direction de l'Education nationale, a évoqué jeudi le harcélement, et plus particulièrement le harcelement sexuel, dans le cadre scolaire. Il réclame des mesures éducatives et repressives.
Michel Richard, secrétaire général adjoint du Syndicat des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN) a rappelé, jeudi 9 novembre, à l'occasion de la troisième Journée de lutte contre le harcèlement scolaire, que "la cour de récréation n'a jamais été le monde des bisounours".
Depuis une dizaine d'année l'Education nationale s'est préoccupée de la question du harcèlement en général. Aujourd'hui, on découvre ces phénomènes car la parole s'est libérée.
Michel Richardsur franceinfo
Concernant le harcèlement sexuel dans les établissements, dans un contexte de libération de la parole des femmes victimes d'agressions et de harcèlement sexuel, à la suite de l'affaire Harvey Weinstein, Michel Richard a déploré l'accès trop facile à la pornographie. "Des enquêtes récentes montrent qu'il y aurait entre 50 et 70 % des jeunes de 12 à 13 ans qui ont vu des films pornographiques via internet, a-t-il expliqué. Il y a quand même quelque chose sur lequel, tôt ou tard, la société devra se pencher, car l'école ne peut pas résoudre tout à elle toute seule."
Selon lui, cet accès facile à pornographie par internet a modifié les comportements des jeunes adolescents. "L'âge de la puberté a considérablement diminué ces 30 ou 40 dernières années. Il faut, par une prise en compte, par de l'éducatif, par du répressif, que les parents et les écoles soient ensemble pour juguler ce phénomène, a-t-il proposé. Cela prendra du temps, il faut en être conscient."
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