Harcèlement sexuel : le réalisateur américain James Toback accusé par 38 femmes
Le réalisateur de "Mélodie pour un tueur" fait l'objet d'une enquête du "Los Angeles Times".
Dans le sillage de la chute du producteur Harvey Weinstein, les langues se délient dans le cinéma américain. Le réalisateur James Toback est le dernier à faire l'objet d'accusations de harcèlement sexuel, de la part de 38 femmes interrogées par le Los Angeles Times (en anglais), qui publie une enquête lundi 23 octobre.
Parmi les 38 femmes qui témoignent auprès du quotidien américain, 31 le font publiquement. Parmi elles, pas de noms connus, mais de nombreuses jeunes femmes qui aspiraient à une carrière d'actrice.
Des avances en échange d'un rôle
Le journal explique que les accusatrices décrivent un mode opératoire très similaire. "Il les approchait à Central Park, dans la queue de la banque ou de l'épicerie, au centre de photocopies où elles travaillaient sur leur CV, décrit l'article. Sa phrase d'accroche variait peu : 'Mon nom est James Toback. Je suis réalisateur. Avez-vous vu Black and White ou Two Girls and a Guy ?'"
Les victimes racontent qu'il entraînait les jeunes femmes dans des lieux comme des chambres d'hôtel, sous le prétexte de leur faire passer une audition, avant de leur poser des questions à caractère sexuel ou de leur faire des avances en échange d'un rôle. Plusieurs femmes décrivent James Toback se frottant contre elles ou se masturbant en leur présence.
Toback dit ne pas avoir rencontré ces femmes
Aucune des femmes n'a porté plainte à l'époque des faits. Interrogé par le Los Angeles Times, James Toback a nié les faits qui lui sont reprochés, assurant n'avoir jamais rencontré les femmes citées par le journal, ou alors "pour cinq minutes et [il] n'en [a] aucun souvenir".
Aujourd'hui âgé de 72 ans, James Toback a réalisé une quinzaine de films. Le plus connu en France est sans doute son premier, Mélodie pour un tueur, car il a fait l'objet d'un remake par Jacques Audiard en 2005, sous le titre De battre mon cœur s'est arrêté.
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