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L'ambassadeur de France en Côte-d'Ivoire accusé d'agression sexuelle et rappelé à Paris, son avocat dénonce des "faux témoignages"

Le quai d'Orsay a confirmé son rappel, lié à une enquête administrative en cours. Selon Médiapart, il est accusé par au moins cinq femmes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Gilles Huberson, alors ambassadeur au Mali, lors d'une visite ministérielle à Gao (Mali) le 13 juin 2013. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, un des postes diplomatiques les plus prestigieux du continent, a été rappelé à Paris, dans le cadre d'une "enquête administrative en cours", a annoncé samedi 19 septembre le ministère des Affaires étrangères. Selon Mediapart, au moins cinq femmes l'accusent en interne de "violences sexuelles et sexistes". Lundi, celui-ci a répondu par l'intermédiaire de son avocat, qui dénonce des "faux témoignages" et des "cabales".

"Les faits et propos qui lui sont reprochés résultent, soit de faux témoignages, soit de cabales qui, s'ils étaient poursuivis [en justice] seraient prescrits", a déclaré Pierre-Olivier Sur, l'avocat de Gilles Huberson, dans un communiqué.

Des propos sexistes également dénoncés

Selon Mediapart, les témoignages visant Gilles Huberson ont été recueillis par le déontologue du quai d'Orsay, et visent des faits commis en Côte d'Ivoire mais aussi au Mali, où il a été ambassadeur de 2013 à 2016.

Le site dit avoir notamment consulté le témoignage d'une femme qui affirme que Gilles Huberson a posé sa main sur sa cuisse sans son accord lors d'un entretien professionnel. Et affirme avoir recueilli plusieurs témoignages selon lesquels l'ambassadeur a tenté d'embrasser une femme sans son consentement dans son bureau.

Plusieurs personnes témoignent également anonymement auprès du site de propos sexistes tenus par Gilles Huberson, ou par des collaborateurs avec l'assentiment de celui-ci.

Son rappel intervient à un moment extrêmement tendu en Côte d'Ivoire, où la candidature controversée du président sortant, Alassane Ouattara, à sa réélection fait craindre des violences électorales.

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