Le Premier ministre britannique Boris Johnson accusé d'attouchement par une journaliste
L'intéressé a démenti lors d'une interview télévisée, refusant de commenter davantage. C'est la deuxième affaire qui vise le Premier ministre en quelques jours.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson est accusé par une journaliste d'avoir caressé avec insistance sa cuisse, lors d'un déjeuner dans les bureaux du magazine conservateur The Spectator, à Londres, peu de temps après la nomination de Boris Johnson en tant que rédacteur en chef, en 1999. "Sous la table, je sens la main de Johnson sur ma cuisse. Il la serre. Sa main est en haut de ma jambe et il a assez de chair sous ses doigts pour que je me redresse soudainement", a-t-elle décrit dans un article publié dans le Sunday Times, dimanche 29 septembre, à l'occasion des deux ans du mouvement #MeToo.
Une autre jeune femme assise au côté de Boris Johnson lors de ce déjeuner arrosé a subi la même chose, selon elle. Signe de la gravité des accusations, un porte-parole de Downing Street a farouchement nié, dans une réaction dérogeant à la ligne de ne jamais commenter la vie privée du dirigeant. Le Premier ministre lui-même a démenti lors d'une interview télévisée, refusant de commenter davantage.
Des accusations "inquiétantes"
Le ministre de la Santé Matt Hancock, candidat malheureux contre Boris Johnson pour prendre la tête du Parti conservateur en juillet, a estimé sur Channel 4 que la journaliste était "digne de confiance". Et l'ex-conservatrice Justine Greening, désormais indépendante, a jugé les accusations "profondément inquiétantes".
D'autres conservateurs, réunis jusqu'à mercredi à Manchester pour le congrès du parti, ont pris sa défense, parmi lesquels des femmes, comme l'ex-ministre de la Défense Penny Mordaunt pour qui c'est "une personne bien". C'est même "un féministe" pour la députée Rachel Maclean, vu son engagement contre les mutilations génitales féminines.
C'est la deuxième affaire qui ébranle Boris Johnson en quelques jours, après la révélation d'un risque d'enquête pénale en raison de ses liens avec une femme d'affaires américaine avec laquelle il aurait eu une liaison, Jennifer Arcuri, et qui avait bénéficié de fonds publics lorsqu'il était maire de Londres. "Tout a été fait comme il se doit", avait rétorqué Boris Johnson dimanche.
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