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Le réalisateur Nicolas Bedos visé par une plainte pour agression sexuelle

Le cinéaste a été placé en garde à vue mercredi. A l'issue de celle-ci, il a été convoqué "pour être jugé au début de l'année 2024", d'après le parquet de Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Le réalisateur Nicolas Bedos lors du 14e Festival du Film de Rome, le 20 octobre 2019, à Rome, en Italie. (LUCA CARLINO / NURPHOTO / AFP)

Le réalisateur Nicolas Bedos, visé par une plainte pour agression sexuelle, a été placé en garde à vue au commissariat de Paris-Centre, mercredi 21 juin, a annoncé le parquet de Paris jeudi, confirmant une information du site Actu17.frLa plainte a été déposée le 12 juin "pour attouchement sexuel" pour des faits qui se seraient déroulés le 2 juin dans une boîte de nuit, a précisé le parquet.

"Après prolongation de la garde à vue pour les nécessités de l'enquête", le réalisateur s'est vu remettre une convocation "pour être jugé au début de l'année 2024" pour "agression sexuelle en état d'ivresse manifeste". Ce délit fait encourir cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. La garde à vue de Nicolas Bedos a été levée jeudi soir, a appris franceinfo auprès de l'avocate du cinéaste.

"Tu vas pas me frapper là !"

Selon les premiers éléments auxquels a eu accès franceinfo, une jeune femme âgée de 25 ans a déclaré, dans sa plainte, s'être rendue avec son grand-frère et sa compagne ainsi que deux amis dans la discothèque Sauvages, située dans le 1er arrondissement de la capitale. Alors qu'elle se rendait sur la piste de danse, la plaignante a rapporté avoir vu un homme arriver en face d'elle. Il aurait alors tendu sa main droite au niveau de ses parties intimes, par-dessus son pantalon.

La plaignante affirme l'avoir repoussé et se souvient que celui-ci lui a dit : "Tu vas pas me frapper là !" La jeune femme explique alors avoir reconnu Nicolas Bedos et ajoute lui avoir dit : "Vas te faire soigner !" Toujours selon son récit, un vigile s'est approché d'elle et a demandé ce qu'il se passait. En pointant l'homme, elle relate lui avoir dit "Vire-le !", ce que le vigile a fait.

Devant les enquêteurs, le réalisateur a assuré ne pas vouloir "remettre en doute la parole de la plaignante qui décrit un geste déplacé de quelques secondes par-dessus son jean", a expliqué son avocate à franceinfo. "Un tel geste, dont [Nicolas Bedos] n'a pas le souvenir, qui se serait produit sur la piste de dance d'une boîte de nuit, n'a pu être qu'accidentel sous l'effet de l'ébriété", a ajouté Julia Minkowski.

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