Trois ans avec sursis requis contre Dominique Boutonnat, accusé d'agression sexuelle par son filleul
La décision du tribunal a été mise en délibéré au 28 juin. Le parquet de Nanterre a requis, vendredi 14 juin, trois ans de prison avec sursis contre le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat. Devenu pour certains le symbole d'impunité des violences sexuelles dans le milieu du 7e art, est accusé par son filleul, 19 ans au moment des faits, de l'avoir embrassé de force et agressé sexuellement lors d'un séjour en Grèce en août 2020.
Le président du CNC a quant à lui nié toute agression sexuelle, mais reconnaît avoir pris en photo le jeune homme nu à la sortie de la piscine mais alors qu'il visait le paysage, ainsi que des baisers, mais consentis et initiés par son filleul, avouant avoir "merdé" par la suite.
Reconduit à la tête du CNC en 2022
Malgré sa mise en examen en février 2021, Dominique Boutonnat a été reconduit par l'exécutif à son poste à la tête du CNC en juillet 2022. "A l'heure où il nous faut collectivement améliorer les outils pour lutter contre les violences et les harcèlements sexistes et sexuels (...), comment se faire entendre quand, à la tête du principal organisme du secteur, se trouve une personne elle-même mise en examen pour des faits qualifiés par la justice 'd'agression sexuelle'?", interrogeait alors la CGT-spectacle.
Sollicité par l'AFP, le CNC a déclaré que "les faits allégués, qui relèvent de la sphère privée, sont sans aucun rapport" avec son activité.
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