Projet de loi immigration : Gérald Darmanin a été auditionné par les députés de la commission des lois avant l'arrivée du texte à l'Assemblée

Article rédigé par Eloïse Bartoli, Robin Prudent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'adresse au Sénat lors d'une séance de vote sur un projet de loi sur l'immigration au Sénat français, le 14 novembre 2023, à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Cette étape est intervenue alors que le Sénat a adopté à 210 voix pour et 115 voix contre le projet de loi immigration du gouvernement, le 14 novembre.

Ce qu'il faut savoir

Le projet de loi immigration poursuit sa route. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était auditionné depuis 17 heures par les députés de la commission des lois, avant que chaque groupe ne prenne la parole pour exprimer sa position. Cette étape est intervenue alors que le Sénat a adopté à 210 voix et 115 voix contre le projet de loi immigration du gouvernement, le 14 novembre. 

>> Ce direct est terminé. 

Les grandes lignes du texte adopté par le Sénat. Après cinq jours de débat, le contenu du projet de loi ressort considérablement durci. Les Républicains de Bruno Retailleau et le groupe centriste d'Hervé Marseille, largement majoritaires, se sont accordés sur l'ensemble des dispositions, aboutissant à un texte qui "n'est pas totalement celui du gouvernement", selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Parmi les principales mesures votées, la suppression de l'Aide médicale de l'Etat, la simplification des expulsions pour les étrangers dangereux, la remise en cause du droit du sol et le retrait de l'article concernant les régularisations dans les métiers en tension. 

Le projet de loi doit être examiné par l'Assemblée nationale courant décembre.  Après un passage en commission des lois la semaine du 27 novembre, le texte sera débattu en séance publique à l'Assemblée nationale du 11 au 22 décembre, où il devrait être à nouveau amendé, notamment par l'aile gauche du camp Renaissance. La partie s'annonce difficile sans majorité absolue, la menace d'un 18e 49.3 déclenché par Elisabeth Borne plane dans l'hémicycle. 

Le référendum sur l'immigration n'est pas retenu. Dans une lettre adressée envoyée en septembre aux chefs des partis politiques, Emmanuel Macron avait promis de se prononcer sur l'élargissement du champ du référendum, qui pourrait alors être utilisé sur l'immigration. Finalement, faute de consensus politique, la proposition d'un référendum sur l'immigration n'est plus à jour. Les chefs de partis ont refusé cette proposition du président des Républicain Eric Ciotti lors de la deuxième édition des rencontres de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), vendredi.