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Immigration : les députés LR Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont appellent à un référendum d’initiative partagée

Dans une tribune publiée dans "Le Journal du dimanche", les deux parlementaires jugent qu'il faut désormais "passer d'une immigration familiale subie sous-qualifiée à une immigration de travail choisie surqualifiée".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député LR du Lot, Aurélien Pradié, à Cahors, le 20 février 2023. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Ils y voient une solution contre ce qu'ils qualifient de "chaos migratoire". Dans une tribune parue dimanche 7 mai dans Le Journal du dimanche (contenu pour les abonnés), les députés (Les Républicains) Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont proposent un référendum d'initiative partagée (RIP) sur la question de l'immigration.

Selon les deux parlementaires de droite, il faut désormais "passer d'une immigration familiale subie sous-qualifiée à une immigration de travail choisie surqualifiée". Ils dénoncent les revirements du gouvernement sur le projet de loi sur l'immigration, repoussé à l'automne par l'exécutif, "une démission politique majeure" à leurs yeux. 

Les deux élus espèrent, avec d'autres députés, déposer le RIP "dans les prochaines semaines". La Constitution permet d'organiser un tel référendum à l'initiative d'au moins 185 parlementaires, soutenue par un dixième des électeurs (4,87 millions), avec cependant un passage obligatoire devant le Parlement. Une telle initiative n'a jusqu'à présent jamais abouti. Deux récentes demandes en ce sens, visant à contrecarrer la réforme des retraites, ont échoué.

Pouvoir expulser un étranger condamné pénalement 

Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont souhaitent axer leur proposition sur "l'amélioration des taux de retours des clandestins en gelant automatiquement la délivrance de visas, titres de séjour, transferts d'argent et aide publique au développement pour tout pays qui n'accorde pas au moins 50 % des laissez-passer consulaires nécessaires à l'expulsion".

Ils proposeront aussi de conditionner "à cinq années de présence légale sur le territoire l'accès aux prestations non contributives". Ils demandent enfin le rétablissement de la "double peine", qui permet d'expulser du territoire français un étranger condamné pénalement une fois sa peine purgée.

Fin avril, Elisabeth Borne, qui ne dispose pas de majorité à l'Assemblée, a tendu la main aux Républicains sur l'immigration en appelant à un "compromis". Elle avait cependant écarté l'hypothèse d'un référendum demandé par la droite.

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