Immigration : la France veut restaurer la possibilité de faire des contrôles à l'intérieur de l'espace Schengen
L’objectif est de lutter contre l’immigration clandestine, d’intercepter les passeurs avant qu’ils n’arrivent notamment à Calais. Cette proposition est notamment soutenue par l'Allemagne.
La France souhaiterait avoir la possibilité de contrôler les flux de populations, notamment l’immigration irrégulière, aux frontières entre les différents pays de l'espace Schengen, dont la France, a appris franceinfo auprès de l'entourage d'Emmanuel Macron, jeudi 25 novembre. Il s'agit, selon nos informations, de permettre les contrôles dans des zones frontalières assez larges, soit à plusieurs kilomètres à l’intérieur des pays, et non pas seulement à la frontière, un peu sur le modèle des douanes volantes.
Une proposition portée par six pays européens
Cela reviendrait à assouplir le principe de libre-circulation de l'espace Schengen. Celui-ci permet en effet à tout individu entré sur le territoire d'un des États-membres de franchir librement les frontières des autres États-membres, sans être soumis à des contrôles aux frontières intérieures. Jusqu'à présent, des contrôles aléatoires pouvaient être réalisés à la frontière, pour des raisons de terrorisme ou dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19.
L’objectif est de lutter contre l’immigration clandestine, d’intercepter les passeurs avant qu’ils n’arrivent notamment à Calais. La Commission européenne présentera cette proposition dans une quinzaine de jours, autour du 8 décembre, afin d'entamer un long processus de négociations. Elle est portée par l'Allemagne, le Danemark, l'Autriche, les Pays-Bas, la Belgique et par la France. Paris endossera la présidence du Conseil de l'Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022.
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